L'ARCHE ESSONNE

Publié le 12 Octobre 2013

Une histoire qui commence bien et qui finit mal

Voilà comment tout a commencé au mois de novembre 1983...les représentantes de l'ARPA étaient Mesdames Panis, Saugues, Arens et Lefranc...

Voilà comment tout a commencé au mois de novembre 1983...les représentantes de l'ARPA étaient Mesdames Panis, Saugues, Arens et Lefranc...

30 septembre 2013... Que s'est-il donc passé pour que cet "équipement éminement nécessaire dans le département (Essonne) " offre aujourd'hui un si triste spectacle ? Je vais essayer de vous le raconter...
30 septembre 2013... Que s'est-il donc passé pour que cet "équipement éminement nécessaire dans le département (Essonne) " offre aujourd'hui un si triste spectacle ? Je vais essayer de vous le raconter...
30 septembre 2013... Que s'est-il donc passé pour que cet "équipement éminement nécessaire dans le département (Essonne) " offre aujourd'hui un si triste spectacle ? Je vais essayer de vous le raconter...

30 septembre 2013... Que s'est-il donc passé pour que cet "équipement éminement nécessaire dans le département (Essonne) " offre aujourd'hui un si triste spectacle ? Je vais essayer de vous le raconter...

J'avais récemment intégré l'équipe des protecteurs d'animaux au sein de l'Association Rissoise de Protection des Animaux. Une précision : les participantes à cette réunion de 1983 n'ont plus aucun rapport, ni de près, ni de loin avec l'actuelle ARPA.

Rapidement les deux représentantes d' "Assistance aux Animaux" ont quitté la réunion, pas intéressées car, vous l'aurez peut-être remarqué en lisant l'article, si la Commune de Villebon sur Yvette offrait le terrain, la maîtrise d'ouvrage devait être assurée par les associations concernées qui auraient fusionné en une structure unique.

Bien évidemment la très médiatique SPA (de Paris) ne pouvait, un instant, envisager l'idée de fusionner avec une obscure association essonnienne. Madame Sujansky, directrice de cette SPA nous a rapidement fait savoir aussi que, s'il devait y avoir un refuge à Villebon-sur-Yvette, il serait financé par le Département de l'Essonne, la SPA ne disposant pas des fonds nécessaires à une telle réalisation. Vous l'imaginez sans peine, l'ARPA de Ris-Orangis en avait encore moins la possibilité.

Le jour même Liliane Sujansky a souhaité visiter notre refuge et n'a pas été avare de compliments. L'équipe de l'ARPA était digne de se voir confier la gestion de la future filiale de la SPA parisienne puisque c'était sous cette forme qu'elle voyait fonctionner le refuge départemental essonnien.

Je ne connaissais pas grand chose à la gestion d'un refuge pour animaux, aussi c'est avec intérêt et curiosité que j'ai accompagné Gilberte et Hélène au Siège parisien de la SPA, répondant à l'invitation de Liliane Sujansky.

Thé de Chine, petits fours étaient au programme. Deux chats persans se prélassaient sur le bureau de Madame la Directrice mais c'est bien nous qu'elle caressait dans le sens du poil. Très franchement je n'étais pas emballée par ses réponses à nos questions mais, je vous l'ai dit, j'étais novice et je ne comprenais peut-être pas tout.

A l'issue de cette visite, j'ai entendu Gilberte et Hélène exprimer les mêmes réserves. A première vue, l'affiliation à la SPA (de Paris) n'apporterait aucune aide et paraissait sans intérêt.

Pour vérifier cette impression je me suis mise en rapport avec des Présidents de filiales de la SPA parisienne. J'ai appris que les adhésions ou les dons recueillis dans le département dans lequel ils oeuvraient devaient être envoyés au Siège qui en prélevait une partie. Plus inquiétant, les filiales, n'ayant pas la personnalité juridique, n'avaient pas la capacité de recevoir le produit d'un legs qui aurait été fait dans leur département. J'ai eu en mains un modèle de testament élaboré par la SPA (de Paris). Il était bien précisé que le testateur pouvait émettre un souhait concernant l'attribution du produit de son legs, sans pouvoir en faire une obligation. J'ignore si cette disposition est toujours en vigueur.

Les choses devenaient parfaitement claires : le futur refuge départemental devait être confié à une association de protecteurs essonniens qui ne ménageraient pas leur peine pour que les fonds recueillis au titre des adhésions, des dons et peut-être des legs, restent intégralement en Essonne au profit des animaux du refuge.

Je ne saurais vous dire à combien de réunions nous avons assisté en présence de représentants d'autres associations, de vétérinaires, de Maires, de Conseillers généraux, de représentants du CDPA (Conseil Départemental de Protection Animale). Chaque fois, Liliane Sujansky faisait le déplacement, bien décidée à ne pas lâcher le morceau ! Elle se voyait déjà inaugurer sa future filiale ! Les journaux annonceraient la nouvelle "La SPA ouvre une nouvelle filiale en Essonne"... Adhérez à la SPA ! Prenez vos dispositions testamentaires en faveur de la SPA ! Nous sommes les meilleurs ! Ben voyons...

Nous avons dû utiliser des arguments chocs pour qu'enfin les décideurs renoncent à l'idée d'associer la SPA parisienne à ce généreux projet. Les années passèrent et nous (ARPA) prîmes conscience que nous perdions notre temps, convaincues que l'assemblage hétéroclite de la future association de gestion ne fonctionnerait pas longtemps si toutefois elle voyait le jour ! Voyez ci-dessous un courrier envoyé aux Adhérents de l'ARPA au mois de février 1987.

L'ARCHE ESSONNE

Le 22 décembre 1989 les Statuts de la future Association sont élaborés :

TITRE 1 : Il est fondé, entre le Conseil Général de l'Essonne, l'Union des Maires, la commune de Villebon-sur-Yvette, le Conseil Départemental de Protection animale, les associations de protection animale reconnues du Département et les adhérents aux présents statuts, une association régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901 dont la dénomination est : "Le Refuge Animalier Départemental de Villebon".

Ouf ! six années s'étaient écoulées depuis la première réunion à laquelle j'avais assisté. Des "associations de protection animale reconnues du Département", il ne restait que l'Association Animalière de la Vallée de l'Yvette représentée par Monsieur Lachambre. Les autres avaient fui, occupées à sauver des animaux !

Le premier point examiné au cours de la réunion suivante, le 21 juin 1990, c'est le montage financier de l'opération...

Le Département assurerait la maîtrise d'ouvrage par l'intermédiaire de la SAMBOE, déléguée à cet effet (...). Le marché étant inférieur à 900 000 francs, la désignation de l'architecte peut être directe. (...). La première pierre pourrait être posée fin 1990 - début 1991. (...) L'intégralité du compte-rendu peut être communiquée à qui le souhaite.

A cette époque, j'essayais de convaincre le Directeur du Centre Médical de Bligny, que ses méthodes employées pour solutionner les problèmes de prolifération féline incontrôlée, n'étaient pas les bonnes...Nos Statuts ont été déposés le 13 juillet 1990. Les premières captures avaient commencé une semaine plus tôt.

L'Assemblée Générale Constitutive de l'Association gestionnaire du Refuge Animalier Départemental s'est tenue le 29 juin 1993, soit presque dix ans après la première réunion ! Les Statuts adoptés en 1989 avaient été largement modifiés.

Comment était constitué le Conseil d'Administration ? Il prévoyait de faire travailler ensemble des élus, des vétérinaires et des représentants d'associations de protection animale. Ce sont donc, autour du Président Gérard Nevers, Conseiller général et Maire de Villebon sur Yvette, dix vétérinaires, deux représentants de l'Union des Maires, deux représentants du CDPAE (Comité Départemental de Protection Animale de l'Essonne) et pour finir, Monsieur Lachambre, le Président du Refuge Animalier de la Vallée de l'Yvette. Quatre postes restaient libres pour des représentants de protection animale... (les protecteurs qui s'occupaient de sauver des animaux pendant que les autres se réunissaient pour parler).

Le CDPAE que je viens de citer avait été créé en 1989 à l'initiative de Xavier Dugoin, alors Président du Conseil général. La dissolution de ce "machin" a été votée le 27 septembre 1999 après qu'il ait reçu d'importantes subventions dont l'utilisation est discutable.

Toutes ces personnes membres du Conseil d'Administration ont-elles vraiment travaillé ensemble un jour ? J'en doute.

Qui était présent à la réunion suivante du Conseil d'Administration, quatre mois plus tard ? Sept membres dont Monsieur André Lachambre qui, ayant enfin compris quel bazar était cette Association, a présenté sa démission. Dix absents excusés ... !! C'est dire combien ils s'intéressaient à la "chose".

La lecture de cet article m'a donné un choc : refuge...coût 8.700.000 de francs ! Monsieur Pelchat n'avait-il pas annoncé, en 1990, un coût inférieur à 900.000 francs ? Mais si ! Le journaliste aurait-il commis une erreur ? Il semble que non, Monsieur Nevers m'a confirmé cette somme. Quand on aime, on ne compte pas !

La lecture de cet article m'a donné un choc : refuge...coût 8.700.000 de francs ! Monsieur Pelchat n'avait-il pas annoncé, en 1990, un coût inférieur à 900.000 francs ? Mais si ! Le journaliste aurait-il commis une erreur ? Il semble que non, Monsieur Nevers m'a confirmé cette somme. Quand on aime, on ne compte pas !

Enfin, au mois de septembre 1993 le refuge a ouvert ses portes, inauguré le 25 septembre par Xavier Dugoin, Président du Conseil Général de l'Essonne et accessoirement Président du CDAPE.

Si vous voulez connaître la suite de cette passionnante histoire qui s'est terminée par la fermeture du refuge animalier L'ARCHE ESSONNE au mois de mai 2008, ne manquez pas la lecture du prochain article de votre blog préféré !

Rapidement les acteurs essonniens de la protection animale s'étaient intéressé aux subventions versées au CDPAE... La justice a fini par s'y intéresser aussi...
Rapidement les acteurs essonniens de la protection animale s'étaient intéressé aux subventions versées au CDPAE... La justice a fini par s'y intéresser aussi...

Rapidement les acteurs essonniens de la protection animale s'étaient intéressé aux subventions versées au CDPAE... La justice a fini par s'y intéresser aussi...

Rédigé par Monique

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