Chats sans maître : la double peine !

Publié le 5 Décembre 2016

MOWGLI sorti de fourrière où sa mort était programmée

MOWGLI sorti de fourrière où sa mort était programmée

De nos jours encore, des milliers de chats naissent pour mourir, après une courte et misérable vie, dans la rue ou dans une fourrière et parfois même dans un refuge. Pourquoi ?

Parce que des crétins sans conscience ne font pas stériliser et identifier leurs chats. Ils ne font pas que cela. Ils abandonnent, pour des raisons aussi variées que mesquines, le chat qu'ils ont aimé. Mais l'ont-ils vraiment aimé ? J'en doute.

Un couple se sépare, aucun des deux protagonistes ne veut s'embarrasser du matou. Un bébé est attendu, le chat devient indésirable. Un parent âgé entre en maison de retraite, les enfants ne veulent pas s'emmerder avec le vieux chat qui a rarement le droit de suivre la seule personne qui l'aime. Pardon, si la famille n'accueille pas le chat à son grand regret (sic) c'est parce qu'ils souffrent tous d'allergie. Voulez-vous un exemple récent ? 

 

Et puis, il y a les chatons qui sont livrés à eux-mêmes dès que leurs propriétaires les trouvent aptes à vivre leur vie de chat. Tout le monde sait cela : dehors les chats se débrouillent très bien sans nous ! 

MOWGLI qui ne s'appelait pas encore ainsi, survivait, en Essonne,  comme une ombre furtive dans une résidence bon chic, bon genre, bien proprette. 

 

Chats sans maître : la double peine !
Chats sans maître : la double peine !

Les haies sont bien taillées, de nombreux balcons sont fleuris, les pelouses sont parfaitement tondues, pas un papier gras ne traîne. Même en cherchant bien, on ne trouverait pas une gamelle pour les petits abandonnés qui souffrent en silence.  Mais où sont donc les personnes compatissantes pour les chats sans foyer ?  Car, ne vous y trompez pas, là comme partout ailleurs, dans cette résidence proprette il y a des chats laissés pour compte. 

 

Michelle habite à proximité de cette résidence, elle y rend souvent visite à des membres de sa famille. Un beau jour elle a remarqué quelques uns de ces chats en quête de nourriture qu'elle s'est empressée de leur apporter. Rapidement, elle a pris contact avec notre association pour l'aider à faire stériliser et identifier ses nouveaux protégés. 

 

Au mois de janvier de cette année, ce sont trois mâles et trois femelles qui ont ainsi été "traités". Si vous lisez régulièrement ce blog, vous avez pu suivre les exploits de Michelle la trappeuse dans les articles du mois de janvier; 

 

Une fois que les chats ont été relâchés - pour cinq d'entre eux, le jeune Peluche est resté en famille -  Michelle ne s'est pas contentée de leur apporter discrètement à manger, elle a pris modèle sur les abris que nous avons confectionnés pour les chats du parc de Bligny. 

Chats sans maître : la double peine !
Chats sans maître : la double peine !
PELUCHE a été lentement socialisé et Michelle l'a adopté.

PELUCHE a été lentement socialisé et Michelle l'a adopté.

Avec l'aide de sa petite fille qui pouvait se glisser dans des endroits discrets et quasi inaccessibles, elle a offert plusieurs de ces caisses en polystyrène garnies de petit foin à lapin à ses protégés. 

Pourtant ceux qui sont chargés de l'entretien de cette résidence les ont trouvés ces précieux abris et les ont jetés à la poubelle ! Les gamelles ont pris la même direction ! Ha, qu'ils aillent crever ailleurs ces mendiants ! 

 

Depuis des mois, Michelle et sa généreuse petite fille ont continué de nourrir les chats, en cachette, à la nuit tombée. Il n'est pas rare qu'elle ait à subir les commentaires désobligeants des habitants bon chic, bon genre de la résidence. On l'accuse d'attirer les chats, on lui reproche sa présence. Qu'a-t-elle à faire ici, dans cette Résidence privée où elle n'habite pas !

 

Récemment elle s'est aperçu qu'une chatte opérée au mois de janvier souffrait de coryza. Elle a essayé de la capturer pour la faire soigner. Malheureusement on ne choisit pas l'animal qui se fait prendre ! Successivement ce sont trois chats inconnus qu'elle a capturés.

 

Que faire d'eux ? Ils sont indésirables sur le territoire où ils sont apparus, les associations qui gèrent des refuges n'accueillent pas ces chats non adoptables. Michelle a pris la seule option que les protecteurs ne prennent jamais : Elle a fait intervenir la fourrière !

Ce n'est pas la bonne décision mais qu'auriez-vous fait à sa place ? 

 

MOWGLI est le premier de la liste. Depuis son arrivée chez moi, vendredi 2 décembre, il n'a rien mangé, rien bu. Il est complètement stressé. Je suis très inquiète pour son avenir. 

Le second capturé et conduit en fourrière est tombé malade (probablement un typhus). Il est décédé. 

Le troisième est en observation à la fourrière départementale. S'il se révèle sociable, il sera proposé à quelques associations qui gèrent un refuge. Dans le cas contraire, notre association pourra aussi le récupérer. Pour en faire quoi ? Dans cette Résidence bien proprette, les endroits discrets où un chalet bien isolé pourrait être installé ne manquent pas. 

Ce paysage serait-il gâché par la présence d'un chalet, maison pour les chats où ils seraient abrités et nourris officiellement ?

Ce paysage serait-il gâché par la présence d'un chalet, maison pour les chats où ils seraient abrités et nourris officiellement ?

Si vous reconnaissez la Résidence où vous habitez et si vous avez un peu de compassion pour les chats que Michelle est seule à protéger, faites vous connaître, dites nous qu'il n'y a pas que des crétins sans coeur dans cette ville de l'Essonne. . 

Rédigé par Monique

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J
Je lis cet article, je constate qu'il y a de belles personnes (rares) qui tentent modestement d'apporter un petit plus et une meute de personnes bouffies dans leur confort égoïste.<br /> On a eu le même souci à Perpignan, 2 minous sauvés in extremis dans une résidence, il fallait les éliminer car ils salissaient les voitures (authentique !)<br /> Nous vivons sans doute dans un autre monde, ou un autre référentiel, mais je préférerai toujours mes valeurs à un passivité (voire une nocivité) aveugle.<br /> Et la période qui approche n'arrange rien, hélas<br /> Bonne soirée ...
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J
je partage entièrement votre point de vue Joel, dans ce monde dit "civilisé" je me demande toujours si certains ont encore un coeur et un minimum de compassion pour la souffrance des plus faibles et pour tous ces animaux laissés pour compte, je constate également qu'ils ne sont pas plus charitables avec leurs semblables. Quelle tristesse ! je finis par détester sérieusement et de plus en plus cette société individualiste,
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J
Le comportement de ces gens est répugnant, il ne génère que dégoût à leur endroit.
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