Des sourires mais aussi des larmes
Publié le 16 Avril 2022
On aimerait n'avoir que des nouvelles joyeuses à annoncer, mais la vie ne nous offre pas toujours ces plaisirs. Je recule toujours le moment d'annoncer la perte d'un chat mais, il faut bien le dire, accepter de les voir mourir fait aussi partie de notre engagement envers eux.
Récemment la lecture d'un texte m'a beaucoup touchée, il était signé Nicole Quichot, je vous laisse le découvrir.
Ce n'est pas sans raison que j'ai été tellement touchée par ce texte. Quelques jours plus tôt, le dimanche 27 mars, j'avais "partagé" la mort de Bouillotte.
BOUILLOTTE avait 16 ans, bien qu'elle soit arrivée chez moi chaton, elle n'est jamais devenue très familière. Il y a quatre ans, elle a été victime d'un AVC et grâce à la belle équipe de nos vétérinaires de Morsang sur Orge, elle s'en est plutôt bien sortie. Elle en a gardé la tête légèrement penchée parfois. Notre chatte allait et venait dans le jardin, dans la chatterie, elle choisissait ses copains avec lesquels partager son couchage. Elle vivait sa vie.
Il y a 2 ans Bouillotte a souffert d'un gros abcès dentaire.... Une fois de plus il n'a pas été facile de la soigner.
Dimanche 27 mars au matin, en entrant dans la chatterie, j'ai trouvé Bouillotte couchée sur le sol, les pattes postérieures et la queue mouillées. Là je n'ai eu aucune difficulté pour la prendre dans mes bras et l'installer dans un couchage. Bouillotte serait-elle à nouveau victime d'un AVC ? Dans cette hypothèse je lui ai administré le traitement qui avait bien réussi quatre ans plus tôt : un comprimé de Candilat et quelques gouttes de Célestène . Je lui ai présenté un petit bol avec la pâtée qu'elle aime. Elle a bien mangé.
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Rapidement j'ai appelé la clinique où je me rends en cas d'urgence le soir ou le dimanche. Le vétérinaire de garde était débordé : il ne pourrait pas accueillir notre malade avant plusieurs heures mais, m'a-t-il dit, si elle a mangé c'est bon signe et vous avez bien fait de lui faire prendre les médicaments mentionnés. Il fallait attendre... c'est ce que j'ai fait.
Quelques heures plus tard, Bouillotte convulsait. J'ai rappelé le vétérinaire de garde qui m'a conseillé de lui procurer calme et obscurité pour mettre son cerveau au repos. Il a ajouté que si les convulsions persistaient il n'aurait pas d'autre choix que de l'aider à partir.
Ce fut une journée très angoissante... les convulsions persistaient. Devais-je la conduire (quand il pourrait nous recevoir) chez ce vétérinaire inconnu qui lui administrerait cette injection létale ? Je m'en suis sentie incapable.
Je me suis installée avec elle sur un canapé et c'est ainsi que nous avons passé toute la nuit. Nuit entrecoupée de convulsions et de périodes calmes. C'était la première fois que je pouvais ainsi la tenir contre moi. Ce fut la dernière fois car elle est morte au matin. Elle non plus, je ne l'oublierai jamais.