Publié le 25 Juillet 2015
Ces temps ci, Duchesse n'est pas la seule de nos protégées qui me causent bien des soucis.
Iphigénie c'est cette petite chatte dont je vous ai raconté le sauvetage dans un article du 26 octobre 2013, intitulé "Etre chat à Bligny, c'est plus ce que c'était..."
Isadora au premier plan et sa soeur Iphigénie tout juste capturées dans le sous-sol où elles étaient prisonnières
Si Duchesse n'a jamais eu de chance, ces deux jolies petites chattes n'en n'ont pas eu non plus. Isadora qui s'était vite familiarisée est tombée malade un an après son arrivée. Une pneumonie, qui s'est révélée à l'examen de laboratoire être une pasteurellose, l'a terrassée en dépit des soins qu'elle a reçus.
Au cours des semaines suivantes, sa sœur Iphigénie a fait l'objet d'une attention soutenue puisqu'elles étaient toujours ensemble. Rien de fâcheux n'est apparu et Iphigénie a grandi, elle n'est pas devenue aussi familière que sa sœur et un jour elle a trouvé le moyen de sortir de leur enclos/aire de jeux pour vivre à sa guise et profiter du jardin.
Elle réintégrait la chatterie quand elle l'avait décidé et pouvait rester plusieurs jours dans le jardin sans que je puisse mettre la main sur elle.
A la fin du mois de mai j'ai remarqué une petite trace de sang au soin de son œil gauche. Avait-elle reçu un coup de griffe ? S'était-elle piqué sur l'épine d'un rosier ? J'ai bien essayé de l'attraper ou de la convaincre d'entrer dans la chatterie. Peine perdue pendant quelques semaines. Peu à peu nous avons remarqué un gonflement entre ses yeux C'est seulement le 23 juin que, contre toute attente, elle m'a laissée la prendre dans mes bras alors qu'elle se reposait sur la terrasse. Le lendemain matin je n'ai pas traîné pour la conduire chez nos vétérinaires préférés. Une batterie d'examen a été mise en œuvre et ce qui s'écoulait de sa narine et de son œil gauches a été envoyé au laboratoire. Les Docteurs Caude et Grosset ne s'étaient pas montrés optimistes, une telle déformation de la face laissait supposer une tumeur...
La conclusion de l'examen était plutôt rassurante <<(...) absence de lésion suspecte d'être tumorale>> oui mais... au verso le commentaire l'était moins <<En présence d'une masse, il peut être conseillé de procéder à un examen histologique d'une pièce d'exérèse. L'hypothèse d'une tumeur masquée par une inflammation suppurée ne peut être totalement exclue par le seul examen cytologique.>>
Trois mois d'antibiotique étaient prescrits pour cette sévère rhinite suppurée. Trois mois pendant lesquels je devrai la garder enfermée ! Pas facile de faire prendre un comprimé à cette gentille bestiole qui sait se défendre toutes griffes dehors. La solution bancale c'était d'écraser le comprimé dans une nourriture qu'elle aime particulièrement sachant que ce qu'elle aime aujourd'hui, elle ne l'aimera peut-être pas demain.
Après trois semaines de galère pour introduire le médicament dans la chatte, aucune amélioration n'était en vue.
Lundi 20 juillet, retour de Duchesse en clinique et hospitalisation d' Iphigénie. Inutile de tergiverser davantage, il fallait inciser pour libérer le pus abondant et cette fois c'est un examen histologique qui a été demandé au laboratoire à partir des éléments retirés de cette cavité infectée. A son tour le Docteur Thibault ne se montre pas optimiste. Des cas comme celui-là, il en a déjà vus...hélas, chaque fois il s'agissait de tumeurs.
25 juillet...de retour à la maison pour le week-end. Toutes les heures j'essuie le pus abondant qui continue de s'écouler ...
Surveiller le bon déroulement de la perfusion de Duchesse, changer son alèse car n'utilise pas son bac à litière, essayer de la tenter par une nourriture sympathique, nettoyer la face d'Iphigénie, je passe un dimanche pas franchement réjouissant avec la peur au ventre.
Demain sera un autre jour... Je vais raccompagner Duchesse et Iphigénie chez nos vétérinaires mais pas qu'eux !
MOKA et ZINGARA feront partie du voyage. Une chirurgie est prévue mardi matin pour chacun d'eux. Mais ça c'est encore une autre histoire que je vous raconterai bientôt.
Dans la série des mauvaises nouvelles, je ne vous l'ai pas écrit car je recule toujours le moment d'évoquer des choses tristes, VOLUTE, hospitalisée en urgence lundi 13 juillet au soir, a été euthanasiée le 15 au vu de ses analyses catastrophiques et de l'état de sa cavité buccale. Dans l'hypothèse improbable où une série de perfusions auraient pu faire baisser son taux d'urée, personne n'aurait pu lui faire prendre un traitement "à vie" dispensé aux chats qui souffrent d’insuffisance rénale.
Il ne me reste de Volute qu'un petit sachet de cendres mêlées à celles de la petite chatonne grise que j'avais appelée Lisette, décédée le 16 juin, elles ont été incinérées ensemble.
Qu'elles reposent en paix au paradis des chats.