Voici un article paru récemment sur le blog de Christian Schoettl. Il engage ses lecteurs à le partager. C'est ce que je fais ici car ce sujet m'intéresse particulièrement comme il devrait retenir l'attention de mes amis protecteurs d'animaux.
Pour ceux qui ne connaissent pas Christian Schoettl, il est le Maire de Janvry, une petite commune de l'Essonne qui fut présentée le 19 juin dans le cadre du programme "Le Village préféré des Français".
Petit lexique pour mieux apprécier l'article ci-dessus :
-Sectaire : Personne qui fait preuve d'intolérance et d'étroitesse d'esprit (en politique, religion, etc.).
- Le fondamentalisme désigne l'attachement strict aux principes originels d'une doctrine religieuse.
- Le fascisme est un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d'un idéal collectif suprême. Mouvement révolutionnaire, il s'oppose frontalement à la démocratie parlementaire et à l'État libéral garant des droits individuels.
Extrait du programme de la Fête médiévale :
<<À Janvry, il y a le Marché de Noël et pour la 4ème année il y a La Fête Médiévale, les 16 & 17 juin 2018.
Oyez ! Au programme de la Fête Médiévale de Janvry, divers spectacles vous sont proposés au cours de la journée : fauconnerie, spectacle d’escrime, démonstration de Béhourd, montreur d’ours, …>>
Montreur d'ours... des images émergent de nos mémoires... (et d'Internet)
Bien loin de Valentin qui ne porte pas de muselière...
Alors, que penser des arguments développés par l'association AVES qui s'élève depuis plusieurs années contre l'utilisation de Valentin et de ses congénères ?
<<
En début d’année, AVES France a lancé une vaste campagne de sensibilisation auprès des députés, dans le but d'obtenir la modification de l’Arrêté du 18 mars 2011 fixant les conditions de détention et d'utilisation des animaux vivants d'espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants.
L’annexe III de cet arrêté porte sur les « exigences minimales relatives à l’hébergement des espèces dans les installations utilisées pour la réalisation des spectacles itinérants ». On peut y lire, pour les ours bruns et les ours noirs, que les installations lors de la période itinérante doivent ménager un espace disponible d'au minimum 12 à 24 mètres carrés selon la taille de l’animal.
Or, cette disposition règlementaire est balayée par la phrase suivante, toujours en Annexe III de l’arrêté du 18 mars 2011 :
« Les dispositions précitées relatives aux caractéristiques des installations intérieures et extérieures ne s’appliquent pas aux établissements dont les périodes itinérantes n'excèdent pas quatre jours à compter du départ des animaux des installations fixes jusqu'à leur retour.»
Ce paragraphe permet aux montreurs d’ours — en France et en 2018 ! — de garder leurs animaux enfermés dans des vans, des fourgonnettes ou des remorques climatisées jusqu’à quatre jours, pour sillonner la France et proposer leurs spectacles. Ces animaux-artistes sont condamnés par une législation inadaptée et empêchant aussi bien les associations que les services de l’Etat d’agir. >>
Pour vous aider à vous faire une idée, voici un extrait de la lettre envoyée par l'association AVES au Maire de Châteaudun qui doit accueillir Valentin et son "montreur" les 7 et 8 juillet prochain.
<<(...) Je sais que le montreur d’ours vous a vanté les qualités pédagogiques de son spectacle, mais croyez-vous réellement qu’on puisse inculquer des valeurs de respect des animaux et de la nature en asservissant un animal, en le rendant totalement dépendant de son dresseur et en l’exhibant dans un environnement parfaitement inadapté, devant un public venu pour s’amuser et se divertir ? Je sais aussi que Frédéric Chesneau a pris l’habitude de dire à son public qu’il sauve des ours et que sans lui, Valentin serait mort abattu par des chasseurs ou victime de l’industrie de la fourrure. Je suis surpris par ces arguments quand on lit sur son propre site que Valentin est né dans un zoo texan et qu’il a été élevé au biberon. Peut-on dire qu’on sauve un ours quand on l’extrait d’un zoo pour le dresser et lui imposer une vie de saltimbanque ? Au-delà de ces approximations sur la réelle provenance de cet ours, il est dangereux et irresponsable de dire devant un public peu informé que la vie en captivité est préférable pour les ours plutôt qu’une vie dans la nature. La place des ours est dans la nature. Il n’y a aucune discussion possible sur cette affirmation. La remettre en cause équivaudrait à dire que les éléphants d’Afrique devraient tous être emprisonnés dans des cirques pour éviter tout risque de braconnage. Tolèreriez-vous ce discours ? Le considéreriez-vous comme pédagogique ? Je ne pense pas, mais alors pourquoi le tolérer quand il s’agit de l’ours ? Le travail du dresseur est de faire croire au public que l’animal est heureux de travailler. C’est cette parfaite illusion qu’ils recherchent : faire croire au public que leur animal est plus heureux sur scène qu’il ne le serait dans son milieu naturel. Quant au reversement d’une partie de ses cachets à un refuge, le montreur d’ours ne fait que soutenir le refuge qui accueille son ourse Julia, qui est à la retraite. Est-ce qu’on peut ici parler de philanthropie ? (...)>>
A priori je n'aurais pas l'idée d'organiser ni de favoriser un spectacle de montreur d'ours. Oui mais si je connais plutôt bien les chats, j'ignore tout des ours et de leurs besoins.
En visionnant attentivement les prestations de Valentin il ne m'a pas semblé effrayé par les spectateurs... il ne porte pas de muselière, il a ses griffes... Valentin est-il juste un gros nounours enchanté de faire un câlin à celui qui l'a élevé et cela devant un public ? Est-il conditionné pour donner cette impression ? Que penser ?
Comme je ne suis pas une fondamentaliste sectaire (du moins je ne crois pas) je me suis permis de contacter une vétérinaire, je devrais écrire LA vétérinaire qui connaît bien Valentin. Sa spécialité c'est de soigner les gros animaux non domestiques.
Je ne vous relaterai pas toute notre conversation qui fut des plus enrichissantes Ce que j'en retiens c'est qu'il n'y a aucune raison de s'alarmer des trajets effectués par Valentin dans des conditions optimum de confort. Les spectacles au cours desquels il est produit n'ont lieu que le week-end, il passe les autres jours dans un vaste parc. Rien, dans son comportement, ne laisse entrevoir le plus petit stress. Valentin reçoit tous les soins et la nourriture qui lui sont nécessaires. D'autres animaux voyagent sans que les protecteurs ne s'en émeuvent. Les chevaux dans des vans, les chiens d'avalanche, de tremblement de terre sont souvent transportés sur de longues distances. Qui s'en émeut ?
Alors, que reste-t-il des arguments des détracteurs ? Est-il éthique de "faire de l'argent" sur le dos d'un animal en le produisant devant un public ?
Si de tels spectacles sont condamnables que faut-il penser des courses de chevaux ? Les pur- sangs ne sont-ils pas achetés, élevés et entraînés pour "faire de l'argent" ? Faut-il fermer les hippodromes ? Interdire les concours hippiques ? Qu'arrive-t-il à ces chevaux lorsqu'ils sont blessés, qu'ils se brisent une jambe.... ? Vastes sujets de réflexion.
Qu'ils soient nés pour nous consoler, nous divertir, nous nourrir, nous protéger, tous les animaux méritent notre respect et notre compassion. L'homme qui se prend pour une espèce supérieure l'oublie volontiers.
Les quelques améliorations qui sont apparues dans ce domaine sont dues à l'évolution des mentalités et cette évolution est le fruit du travail incessant des associations de protection animale. Il leur reste tellement à faire !
Dans le texte de Christian Schoettl, je relève cette phrase : "Je suis terriblement sensible à la protection animale". Vraiment ?
Voilà qu'il s'interroge sur le traitement infligé à des chiens enfermés à vie dans des appartements, ridiculisés avec des nœuds, des petits manteaux. Certes tous ceux qui aiment les chiens n'ont pas la possibilité de vivre à la campagne, d'avoir une résidence secondaire et un gros 4x4, pour les transporter. Ainsi ceux qui en sont réduits à vivre en appartement et qui aiment aussi les chiens, choisissent- ils des races de petite taille dont ils essaient de prendre le plus grand soin.
Monsieur Schoettl tacle ceux qui refusent de s'informer. Que fait-il d'autre ? Il devrait savoir que les chiens de petite taille comme les Yorkshires, les Caniches nains ont une plus longue espérance de vie que les gros chiens comme, par exemple, un Bouvier Bernois. Ils sont plus fragiles, surtout en prenant de l'âge. Ils sont sensibles au froid, à la pluie. Les Yorkshires, eux, n'ont pas de sous poil. C'est la raison pour laquelle les vétérinaires préconisent de les protéger par des manteaux, des imperméables au moment de les faire sortir... Les nœuds qui retiennent les poils des Yorkshires assurent l'hygiène de leurs yeux.
Les chiens protégés par des manteaux sont-ils ridicules ? Que dire des dromadaires de Christian Schoettl, affublés de banderoles, trimbalés dans Paris, pour faire le buzz ??
2014 - Nombreuses manifestations de protestation contre la modification des rythmes scolaires
Tellement content de lui qu'il en fait le sujet de sa carte de vœux 2015 !
La dernière phrase de l'article de Monsieur Schoettl me fait sourire parce qu'il touche là LE sujet que je connais bien :
<<Combien de chats stérilisés et c'est bien comme cela ! Bravo ! Mais sont-ils "faits", à leurs yeux, pour mener une vie d'eunuque ? >>
OUI AUCUN doute. Tous nos amis qui suivent ce blog en sont convaincus aussi, ce n'est pas la peine d'enfoncer le clou. De nos jours et dans l'état actuel de notre société ceux qui veulent protéger les chats n'ont pas d'autre choix.
Dans un autre article publié sur son blog le 24 juillet 2011, Christian Schoettl déclarait son amour pour les chats, notamment les chats des Amis des chats de Bligny. Cet amour n'est plus très visible... j'observe que le dernier versement de sa cotisation à notre Association remonte au 15 octobre 2007. Puis-je suggérer à Monsieur Schoettl de régulariser en nous envoyant un chèque couvrant les cotisations en retard. En restant proche de notre Association il finirait aussi par comprendre tout l'intérêt, pour un chat, de vivre une vie d'eunuque.
Comme il n'est jamais inutile d'approfondir ses connaissances, voici quelques trucs à savoir ...