Publié le 18 Novembre 2019
Le dernier chagrin
Son début dans la vie n'a pas été simple... Il est né d'une chatte "sauvage" près de la Ferté-Alais. Il y avait plusieurs mois que des protectrices tentaient de capturer cette chatte. Quand, enfin, elles y sont parvenues, le vétérinaire chez lequel elles l'avaient conduite pour la stérilisation leur a fait savoir qu'elle avait mis bas peu de temps auparavant.
Après quelques recherches, les quatre bébés ont été découverts, à moitié morts de faim, dans un talus. Deux petits mâles sont arrivés chez moi en même temps que CAPUCINE leur maman. Les deux autres ont été confiés à une jeune chatte allaitante avec un seul bébé, accueillie chez Marianne.
Rapidement MANGO a séduit une famille mais comme il était encore trop petit, j'ai fait patienter les futurs adoptants. Chaque mercredi ils sont venus avec leurs enfants pour prendre des photos et constater combien leur chaton devenait beau et gentil. Quand MANGO a été en âge d'aller vers sa nouvelle famille, elle avait changé d'avis et ne voulait plus de lui !
Puis PASTEK, le frère de MANGO a été adopté. J'ai essayé en vain de convaincre l'adoptant de ne pas les séparer. Au retour des vacances, les amateurs de chatons qui me rendaient visite ont tous trouvé MANGO trop grand.... Voilà pourquoi il est resté chez moi.
Un an plud tard il a souffert d'une "Grenouillette" et a reçu les meilleurs soins chez nos vétérinaires habituels. Peut-être êtes vous comme moi. Je n'avais jamais entendu parler de cette affection. Le nom scientifique est....
"Une mucocèle salivaire (ou sialocèle) se définit comme une accumulation de salive à proximité d’une glande ou de son canal, limitée par un tissu de granulation. La glande sublinguale est la plus fréquemment affectée. L’origine de la sialocèle est rarement déterminée. La cause la plus fréquente est un traumatisme sur la glande ou son canal. La paracentèse est la procédure diagnostique de choix, mais elle ne constitue en aucun cas un acte thérapeutique définitif. Le traitement est chirurgical et repose sur la marsupialisation ou l’excision de la glande salivaire et de son canal, seules garantes d’une résolution clinique de l’affection."
Le plus câlin des chats
C'est au mois d'août 2017 qu'un nouveau problème au niveau de sa bouche est survenu. Le maxillaire inférieur épaissi a inquiété nos vétérinaires (et moi). Un prélèvement a été envoyé dans un laboratoire pour analyse.
Dès lors notre Mango a fait l'objet d'une attention soutenue et d'une surveillance quotidienne.
2 septembre 2019 : rien ne va plus.... est-ce un nouveau développement du "problème" ?
Mango bave, il souffre.... direction nos vétérinaires
Dès le lendemain Mango revenait à la maison, les dents qui le faisaient souffrir ont été enlevées. Il va beaucoup mieux.
21 octobre : Mango revient de sa balade matinale avec un gros abcès sur la joue.... Retour en urgence chez nos vétérinaires. Il est opéré le jour même et revient à la maison le lendemain. Il porte une collerette qui ne le gène pas pour bousculer ses copains de chatterie autour des gamelles ; il mange de bon appétit. En cage je lui administre l'antibiotique dans la pâtée fine qu'il aime. Tout va bien... oui mais pas pour longtemps.
Jeudi 24 octobre : nouvelle visite chez nos vétérinaires pour retirer la mèche. Il va bien.
Vendredi 25 octobre il est fatigué, il dort beaucoup et ne se précipite plus sur sa pâtée. Après tout notre Mango a seize ans et demi, il est normal qu'il récupère moins vite d'une nouvelle anesthésie.
Samedi 26 octobre, aucune amélioration visible, il me laisse le nourrir à la cuiller et dimanche matin j'ai le sentiment qu'il est en train de mourir et qu'il est inutile de le tourmenter davantage.
Hélas j'avais vu juste. MANGO s'est endormi pour toujours vers vingt heures.
Notre vétérinaire, a émis l'hypothèse, très vraisemblable, qu'il avait fait un AVC et que rien n'aurait pu être tenté. Voilà toute l'histoire de ce nouveau chagrin, de mes nouvelles larmes versées. Il y a des jours difficiles à vivre. Tout serait plus simple si on ne les aimait pas.