Le soleil brille pour tout le monde

Publié le 16 Janvier 2015

Le soleil brille pour tout le monde

Dans nos sociétés occidentales chaque être qui vient au monde a le droit de vivre. C'est surtout vrai pour les humains, pour les animaux il en va tout autrement, en particulier quand ils ne sont pas dits "de compagnie".

Malheur à ceux dits "de rente" dont les jours sont comptés et la mort programmée quand ils auront atteints la taille et le poids requis pour être exécutés, débités et se retrouver en morceaux à l'étal des bouchers ou en barquettes sanguinolentes dans nos supermarchés. De plus en plus de personnes commencent d'ailleurs à trouver qu'il y a là quelque chose de discutable.

Oui, le soleil brille pour tout le monde mais tous les êtres qui naissent n'en profiteront pas de la même manière. Les humains font en sorte que leur passage sur terre soit le plus agréable possible. Les parents prennent soin de leurs enfants -ceux qui les martyrisent ou les maltraitent sont heureusement l'exception- ils les éduquent pour faciliter leur insertion dans la société. Les adultes s'organisent, autant que faire se peut, pour saisir les opportunités qui s'offrent à eux afin de jouir au maximum des biens terrestres ou donner libre cours à leurs passions, leurs pulsions, leurs désirs de domination... D'autres se réaliseront en aidant leur prochain. Tout est du domaine du possible pour les êtres humains.

Quel que soit le chemin qu'ils auront choisi ou qu'ils auront été contraints de suivre, tous finiront par mourir, de mort naturelle pour la plupart, lorsqu'ils auront atteints la limite inscrite dans leurs gènes. D'autres, hélas succomberont à une maladie après que tout ait été mis en œuvre pour les guérir. Il y a aussi ceux qui perdront la vie parce qu'ils se seront exposés à de multiples dangers : sport violents, addiction diverses, ou qu'ils auront utilisé une invention humaine : avion, voiture, bateau, train...

Une mention particulière pour les victimes d'assassinats en tous genres. Les auteurs de ces crimes, eux, ne perdront pas la vie puisque la peine de mort a été abolie.

Voilà pour les humains qui règnent en maîtres du monde.

Examinons maintenant le sort que nous réservons aux animaux reconnus pour adoucir notre quotidien, tant par leur présence apaisante que pour leurs vertus éducatives auprès de nos enfants.

Si nous savons limiter à peu près la reproduction de nos chiens il n'en va pas de même pour nos chats. Si vous me lisez, vous savez à quoi je pense ... notamment à tous ces chatons qui naissent dans la rue, de chattes abandonnées après avoir cessé de plaire ou d'amuser les enfants. Certains "maîtres" ne rechignent pas à éliminer, eux-mêmes, physiquement les portées indésirables, argumentant qu'il faut laisser faire la nature pour justifier leur refus de faire stériliser leurs chats et chattes.

Il y a pire dans le registre de la cruauté des humains qui cherchent, dans les laboratoires, à trouver des remèdes à nos maladies dont nous sommes parfois responsables. Pauvres chats dont le système nerveux très élaboré est largement exploré.

Alors, pour pallier les tortures, les abandons, les actes de barbarie dont nos animaux "de compagnie" sont victimes, des associations de protection animale sont nées.

Vous savez probablement dans quelles circonstances la nôtre a été créée. Si vous l'ignorez vous trouverez l'explication au verso du bulletin d'adhésion à l'accueil de ce blog.

Notre association est modeste, elle n'a jamais atteint plus de deux cents adhérents, ses moyens financiers sont donc limités et la question de la répartition de ses dépenses se pose... Faut-il ne financer que des stérilisations/identifications et remettre les chats traités là où nous les avons capturés ? Sans les nourrir ? Sans leur procurer un abri ? Faut-il les soigner quand ils sont malades ? Les laisser mourir ou les faire euthanasier pour économiser les frais vétérinaires ? Ces questions concernent rarement les chats qui ont été relâchés après stérilisation/identification car ceux là échappent à toute surveillance.

C'est bien souvent moi qui ai été amenée à prendre les décisions quant aux soins vétérinaires. Ai-je pris les bonnes décisions ? Au tout début, notre association s'en est tenue à capturer les chats qui vivaient sur le site du Centre Médical de Bligny. Pas de questions à se poser, les adultes "sauvages" retournaient sur leur territoire et, pour dissuader les patients de se priver de leurs repas au profit des chats, nous avons acheté de quoi les nourrir. Ces chats étaient en bonne santé, ceux qui ne l'étaient pas étaient morts avant que nous n'intervenions sur ce site.

Au fil des années - notre association, je le rappelle, fêtera ses 25 ans cette année - des difficultés sont apparues. En effet, nous avons été sollicités pour capturer des chats ailleurs qu'à Bligny. Pouvions nous refuser en particulier quand la demande était formulée par certains de nos adhérents ? C'est ainsi que notre association s'est chargée de chats non adoptables, trop âgés ou trop peu sociables. Et les chatons sauvageons, trop jeunes pour être stérilisés, qu'allions nous en faire ? Il n'y a eu que trop peu de personnes pour les accueillir à leur domicile. Je fais partie de ces "trop peu".

Pour différentes raisons des chatons sont devenus adultes avant d'être adoptés. Ils sont restés dans leurs familles d'accueil. Quand certains d'entre eux sont tombés malades, j'ai naturellement décidé de les soigner. D'ailleurs, notre objet prévoit d' "Assurer la protection des chats sans maître et tous les soins qui en relèvent".

A quel stade d'une maladie faut-il arrêter de soigner nos chats ? Quand les frais ont atteints un certain seuil ? 100 €, 200 € ? Plus ? Moins ? Pour moi, mais j'ai peut-être tort, il faut mettre un terme aux soins quand notre malade est dans un état de souffrance, tel que sa vie ne vaut plus la peine d'être vécue.

Mais...comment déterminer avec certitude qu'une vie ne vaut plus la peine d'être vécue ?

La même question peut se poser quand il s'agit de vie humaine. La vie de votre Grand-Mère qui porte des couches, qui ne voit plus grand chose, qui n'entend pas bien, qui ne va pas s'éclater en boite ni aux sports d'hiver, vaut-elle la peine d'être vécue ? Non ? Croyez-vous ? Allez-vous la faire euthanasier parce que, selon vos critères, sa vie ne vaut plus la peine d'être vécue ?

Nous les humains, avec le temps qui passe, finissons par nous accommoder des inconvénients du vieillissement, de nos souffrances, plus ou moins intenses, de la diminution de nos capacités. A chaque âge ses plaisirs disons-nous en manière de consolation ! Si nos animaux pouvaient parler peut-être diraient-ils la même chose.

Dès lors que je me suis chargée d'un animal, je pense devoir le protéger du mieux que je peux et cela comprend les soins à lui apporter. J'espère que les Membres de notre association qui financent notre activité et par conséquent les frais vétérinaires, seront de mon avis. Leurs commentaires ici ou lors de notre prochaine Assemblée générale seront les bienvenus.

A l'issue de notre dernière Assemblé générale, une personne proche de notre association m'a vivement reproché de faire de l'acharnement thérapeutique ! "Acharnement thérapeutique", vraiment ?

Voici la définition que j'en ai trouvé sur www.techno-science.net :

L'acharnement thérapeutique désigne le maintien artificiel en vie d'un patient mourant pour lequel on n'a plus aucun espoir d'amélioration ou de stabilisation d'un état physiologique jugé précaire : La personne ne peut plus vivre sans les machines ou les traitements douloureux que l'on met à sa disposition (respirateurs, médicaments avec de forts effets secondaires).

Pour être tout à fait honnête, j'ai trouvé, sur Wikipédia, une autre définition :

L’acharnement thérapeutique désigne, dans le domaine médical, l'emploi de thérapies exagérément lourdes pour le patient, disproportionnées par rapport à l'amélioration attendue. Le refus de cet acharnement pouvant conduire à la mort. Il pose le problème du conflit entre la liberté du patient et les convictions, voire les intérêts financiers, du corps médical.

Dans certains pays, dont la France, l'acharnement thérapeutique est prohibé car contraire au respect du patient et de l'exigence de son consentement aux examens et aux soins1. En effet, selon le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), elles témoignent d'« une obstination déraisonnable, refusant par un raisonnement buté de reconnaître qu’un homme est voué à la mort et qu’il n’est pas curable »2.

Au cours de l'année passée trop de nos chats qui vivaient chez moi sont morts. C'est à peine s'ils ont eu le temps de bénéficier de soins, en particulier ceux qui sont partis au cours du dernier trimestre !

Actuellement je passe beaucoup de temps ailleurs que sur ce blog, mon outil pour vous donner les dernières nouvelles. Je m'occupe de Pastel et de Bambou, deux malades qui ne manifestent pas l'envie d'en finir avec la vie !

Dans un article du 12 décembre, je vous ai "parlé" de Virgile à qui le vétérinaire avait retiré deux masses inquiétantes dans l'intestin. La biopsie qui en a été faite a confirmé nos craintes ...

Deux mots... tumeur... maligne ... laissent craindre un avenir sombre.

Deux mots... tumeur... maligne ... laissent craindre un avenir sombre.

La découverte de cette redoutable tumeur ne nécessite pas de soins particuliers. Nous n'allons pas mettre en oeuvre une lourde chimiothérapie qui ne ferait que stresser Virgile qui accepte si mal d'être manipulé. Un mois et demi après l'intervention il va bien, il mange avec plaisir et a repris du poids, pas beaucoup mais je fais en sorte qu'il en reprenne davantage en lui proposant ce qu'il aime. Il accourt dans la cuisine quand il entend la porte du réfrigérateur et réclame la petite goutte de lait qu'il adore. A la palpation son abdomen est souple, il n'y a plus qu'à espérer que tout ait été enlevé. L'épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête de Virgile ne semble pas trop menaçante pour le moment.

Bambou aussi est malade. Il a été recueilli, souffrant d'un corysa sévère, au mois de novembre 2006, c'était un jeune chat de moins d'un an. Ce corysa est resté chronique et depuis huit ans il a fait de fréquents séjours à la Clinique Vétérinaire où il a été surnommé Atchoum. Il nous a coûté cher Bambou ! Il en a reçu des antibiotiques et des inhalations et bien sûr personne n'aurait voulu adopter un tel chat qui demande autant de soins. Je ne me risquerai pas à reprendre toutes les factures vétérinaires le concernant pour faire l'addition ! Devions-nous le faire euthanasier ? Quand ? Après sa deuxième hospitalisation ? Après la troisième ? Après la pneumonie qui a failli le faire mourir ?

BAMBOU, la crème des chats prend soin de tous les chatons qui passent à sa portée

BAMBOU, la crème des chats prend soin de tous les chatons qui passent à sa portée

Un patient comme Bambou nécessite beaucoup d'attention et de soins. Outre les séances d'aérosol, il faut maintes fois par jour, essuyer ses yeux qui coulent, enlever les croutes qui obstruent ses narines. Atchoum ! Bonjour les éclaboussures ! Je vous laisse imaginer ...

Janvier 2014, notre Bambou est amaigri, son poil est terne ...

Janvier 2014, notre Bambou est amaigri, son poil est terne ...

Le vétérinaire, chez qui notre chat vedette a été conduit une nouvelle fois, a trouvé la cause de son amaigrissement, de son manque d'appétit : insuffisance rénale ! Aurais-je dû le priver de soins et des quelques séjours en clinique, sous perfusion pour faire baisser son taux d'urée ? Le faire endormir alors qu'il n'a que huit ans ? Est-ce là un exemple d'acharnement thérapeutique qui m'est reproché ?

Bambou-Atchoum est toujours aussi joyeux, en demande de câlins mais son appétit est capricieux et il boude les aliments de régime, son taux d'urée reste trop élevé et je sais bien que cela ne s'arrangera pas car ses reins ne fonctionnent plus correctement. Je lui fais avaler un antibiotique contre son corysa et, pour traiter l'insuffisance rénale, une dose quotidienne de SEMINTRA à 34,50 € le flacon de 30 ml ! Il n'y a rien d'autre à faire à part quelques perfusions sous-cutanées pour lesquelles je ne suis pas très douée. Je fais cuire pour lui du blanc de poulet qu'il accepte sans trop se faire prier.

Un jour ou l'autre, je sais qu'il va commencer à vomir le peu qu'il aura avalé et cessera de s'alimenter. Il aura peut-être des ulcérations douloureuses sur la langue. Ce jour là, il faudra prendre la décision qui s'impose, comme cela a été fait pour la petite Datcha le 30 mai dernier. Vous n'imaginez pas à quel point je redoute ce jour.

Le pire cas qui me bouleverse actuellement, c'est celui de Pastel. Pastel né chez moi au mois de mai 1999. Son histoire et celle de sa mère Zaza et de son frère Pirate, je l'ai racontée dans un article du 31 août 2013, intitulé "Code de déontologie...pas toujours facile".

PASTEL printemps 2006... son oeil gauche est un peu irrité...collyre... pommade ophtalmique sont mis en oeuvre

PASTEL printemps 2006... son oeil gauche est un peu irrité...collyre... pommade ophtalmique sont mis en oeuvre

Le problème lié à son oeil n'était pas, à cette époque, le plus préoccupant. Des infections urinaires à répétition nécessitaient des soins fréquents et des prises de médicaments. Finalement ses difficultés à uriner nous ont amenés à lui faire subir une uréthrostomie au mois de janvier 2011 ... Evidemment tout ceci a entraîné des frais. Devions-nous le faire euthanasier pour économiser nos deniers ?

Si la question urinaire a été résolue, ça n'a pas été le cas pour son oeil gauche, ou plutôt pour ses paupières.

Au mois de janvier 2013 nos vétérinaires ont effectué un prélèvement sur ce tissu inflammatoire pour le faire analyser : Staphylococcus intermedius ++... Streptococcus groupe G +

Un nouveau traitement a été mis en oeuvre à partir de l'antibiogramme issu de cette recherche de laboratoire.... sans résultat.

16 mars 2014... Mois après mois et en dépit de tous les soins, l'état des paupières s'est aggravé

16 mars 2014... Mois après mois et en dépit de tous les soins, l'état des paupières s'est aggravé

Une nouvelle biopsie cutanée du mois de mars 2014 révèle une "Dermite périvasculaire et périannexielle chronique à cellules principalement mononucléées, d'intensité modérée, multifocalement ulcéreuse. Absence d'agent pathogène figuré visible.

Prélèvement dénué de caractère tumoral. "

Aucun traitement n'a donné la plus petite amélioration. Le Docteur Caude a suggéré que Pastel souffrait probablement d'une sévère allergie alimentaire. Elle a connaissance de cas semblables.

Comme il m'est impossible de nourrir, avec des aliments particuliers, un chat qui vit dans la maison avec une dizaine de ses congénères, le Docteur Caude a proposé de l'isoler en Clinique pour tenter l'expérience en ne lui donnant que des aliments hypoallergéniques. Un dizaine de jours plus tard, nous n'avons pas constaté le moindre signe d'amélioration. Il est revenu à la maison.

24 novembre 2014... Je suis désespérée.

24 novembre 2014... Je suis désespérée.

Début décembre, j'ai un rendez-vous chez nos vétérinaires pour un autre chat. Pastel sera du voyage. J'ai pris soin d'apporter tout le dossier qui le concerne !

Le Docteur Thibaud reprend chaque résultat d'examen. Il veut comprendre et peut-être trouver quelque chose qui aura échappé aux précédentes investigations. Pour commencer il suggère d'effectuer un test FIV/FeLV. Pastel a quinze ans, il y a longtemps qu'il n'a plus été vacciné. Dans ses jeunes années, il allait souvent se balader et, à plusieurs reprises, il est revenu avec une oreille fendue ou un abcès à la queue ... BINGO, Pastel est testé FIV positif ! J'en suis sidérée car ce sont souvent les chats castrés tardivement et qui ont "roulé leur bosse" qui sont découverts séropositifs. Voilà qui explique, du moins en partie, ces plaies affreuses qui ne guérissent pas.

Nous décidons d'envoyer trois nouvelles biopsies au laboratoire. Je vous laisse découvrir le résultat...

Carcinome épidermoïde, autrement dit un cancer de la face.

Carcinome épidermoïde, autrement dit un cancer de la face.

Le commentaire le précise, cette tumeur maligne est localement agressive. L'exérèse la plus large possible est conseillée. Ce conseil là personne n'envisagerait de le suivre étant donnée la localisation de cette tumeur.

Après la découverte de sa séropositivité cette dernière nouvelle m'a achevée. Que faire ? L'euthanasier ? Souffre-t-il ? Nous voilà revenus aux bonnes questions, à savoir, sa vie vaut-elle la peine d'être vécue ?

Oui, cette tumeur est affreuse, le matin son oeil est tout collé, des croutes se forment sur ses paupières ou ce qu'il en reste. C'est tous les jours le même cérémonial, je l'installe sur un canapé et je m'assoie à côté de lui, il se colle contre ma cuisse et me laisse nettoyer doucement son oeil avec des cotons doux et un sérum physiologique. Je lui fais mal c'est sûr mais il ne se plaint que faiblement, il me laisse faire sans chercher à m'échapper. Il n'a jamais donné un coup de patte de défense ... C'est une séance qu'il faut souvent renouveler au cours de la journée, voilà pourquoi je passe beaucoup de temps avec lui.

Le matin il reçoit un antibiotique et une dose de corticoïde matin et soir. Ses reins fonctionnent bien malgré ses 15 ans et demi. Il a bon appétit, son comportement est celui de tout chat de cet âge. Depuis que Zaza sa mère est morte c'est vers moi qu'il vient chercher sa dose de câlins. Je ne peux pas me poser sur un canapé sans qu'il vienne immédiatement se vautrer sur moi en ronronnant bruyamment et il proteste si je veux bouger, alors, pour ne pas le déranger, je passe une partie de la nuit avec lui.

Sa friandise préférée a toujours été l'Apéricube ! Chez moi nous prenons l'apéritif deux soirs en fin de semaine. Notre Pastel identifie immédiatement le tintement des glaçons et accourt pour réclamer ses apéricubes que je n'achète qu'à son intention. Il en reçoit autant qu'il en veut !

Depuis toutes ces années j'ai vu bien des chats en fin de vie, la plupart du temps ils s'isolent des autres et vont se cacher. Pastel n'a pas ce comportement.

J'ai eu plusieurs occasions d'évoquer cette question de son euthanasie avec nos vétérinaires. Quand faudra-t-il mettre fin à sa vie ? J'ai chaque fois reçu la même réponse : quand le moment sera venu, vous le saurez.

Pastel va mourir, moi aussi, un jour ou l'autre.

Rédigé par Monique

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B
J'ai lu avec attention : il y a une tonalité philosophique qui traverse toute cette réflexion parce que, bien sûr, au delà de la question &quot;animale&quot; ou &quot;humaine&quot;, c'est la question du pouvoir qu'ont les uns de décider de la vie des autres qui est en jeu (ce qu'a parfaitement résumé Monique). Cela dit, ne rêvons pas non plus : sans ce pouvoir, la mort arriverait aussi beaucoup plus vite parce que pour parler d'acharnement thérapeutique, il faut parler de thérapie, ce qui signifie qu'il y a eu &quot;soins&quot; avant. Je veux dire par là, très chère Monique que, même quand, par la force des choses, on décide d'arrêter à un certain moment les soins pour tel ou tel chat, il ne faut pas culpabiliser : dans la nature, ce sera déjà fini depuis longtemps. Je sais, c'est facile à dire.... L'autre question problématique reste donc celle... de l'argent, le vrai nerf de la guerre en matière de médecine vétérinaire. (et humaine : ce n'est pas non plus le hasard si on relance la question de l'euthanasie pour les humains, avec une population vieillissante et un trou de sécu allant en s'aggravant !). A ce titre, je regrette qu'il n'y ait pas davantage de vétérinaires qui feraient don de leurs compétences à la cause animale en consacrant une ou deux heures hebdomadaires gratuites pour des associations comme celles là. Idem pour les labos.... <br /> Mais bon.. je n'ai rien ajouté d'intelligent ou de constructif au schmilblick : je voulais juste, sans doute sans trouver les mots justes, dire à Monique combien elle a su transmettre une superbe émotion au travers de ce texte et ces photos. Chapeau bas au courage qu'il faut chaque jour....
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M
A propos des vétérinaires, la clinique qui s'occupe de nos chats depuis 25 ans nous consent des tarifs vraiment préférentiels, sans parler des actes gratuits. Leurs charges sont importantes et leur matériel coûteux...Je ne sais pas pour les autres, mais en ce qui nous concerne nous n'avons pas à nous plaindre.
J
L'acharnement thérapeutique n'existe pas et je suis résolue contre ceux qui tiennent de tels propos. Quand on prend la décision d'adopter un animal nous avons des devoirs envers lui, à commencer par protéger son bien être en lui assurant de bons soins vétérinaires, même si cela à un coût,, c'est ainsi on assume, où l'on s'abstient l'animal n'est pas une peluche, pourquoi faudrait-il ôter lui ôter la vie si sa souffrance n'est pas réelle et qu'il manifeste toujours le désir de vivre ?<br /> Facile de critiquer ! Monique vous agissez au mieux pour protéger tous ces chats qui dans leur malheur ont eu le bonheur malgré tout de croiser votre chemin soyez en remerciée. je sais combien il est difficile pour l'avoir vécue moi même de prendre cette terrible décision quand on ne peut hélas plus rien faire et que le verdict qui tombe nous laisse impuissant et anéanti ! toutes mes pensées vont vers vous et tous vos chats, vers Pastel aussi, quelle injustice, eux qui ne font aucun mal et qui comme les humains n'échappent pas à cette affreuse maladie; Bon courage il lvous en faut et toute mon amitié
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