Publié le 31 Août 2013

Tout récemment j'ai évoqué le Code de déontologie que doivent accepter les associations de protection animale qui, comme la nôtre, sont affiliées à la Confédération Nationale <Défense de l'Animal>.

Vous l'aurez peut-être compris, certaines clauses ne sont pas faciles à respecter. Je pense notamment aux associations qui gèrent un refuge. Elles s'obligent à accepter tous les animaux qui leur sont apportés. Les murs des refuges n'étant pas extensibles, pour ne pas refuser un animal il faut parfois faire de la place ! Et faire de la place cela signifie sacrifier les plus anciens, ceux qui ont peu de chance d'être adoptés un jour. Dans les refuges qui disposent de beaucoup d'espace, de grands parcs, il est peut-être possible de garder les anciens mais dans ceux où les animaux n'ont accès qu'à des boxes étroits et des minuscules courettes il serait d'ailleurs cruel de maintenir en détention des animaux dont le seul crime est d'avoir été abandonnés.

En bref, jamais je n'aurais été capable de gérer un refuge et de sacrifier des animaux sur de pareils critères.

L'article 2 du Code concerne la limitation de la reproduction des animaux de compagnie par la stérilisation et la suppression des portées à la naissance.

Si nous sommes unanimement d'accord pour stériliser, l'euthanasie des portées de nouveaux nés nous paraît bien cruelle mais nécessaire. Ajoutons à cela que les vétérinaires ne nous aident pas à faire ces choix ; leurs études et leur éthique ne les destinent pas à donner la mort, sauf en cas de souffrances et d'absolue nécessité, mais à préserver la vie.

Très souvent les chattes "sauvages" capturées sont gestantes. Bien que ça ne soit pas de gaîté de coeur, les vétérinaires pratiquent alors une ovario-hystérectomie. L'utérus et son contenu est prélevé et éliminé en même temps que les ovaires.

Par chance, nous n'avons que rarement capturé une chatte qui venait de mettre bas et l'horrible besogne nous a ainsi été le plus souvent épargnée.

J'ai eu un jour, au mois de mai 1999, une telle diécision difficile à prendre. Cette histoire, je l'ai racontée dans notre publication trimestrielle de l'époque "La Lettre des Amis des Chats de Bligny", au mois de juillet de la même année. Je vous la propose à la suite ...

 

ZAZA la chatte aux grands yeux

ZAZA la chatte aux grands yeux

Histoire de Zaza

Un dimanche matin du mois de mai, je reçu un appel angoissé d'une habitante de La Norville. Une jeune chatte sauvageonne avait mis bas dans le massif de rosiers pendant la nuit et Madame N. se sentait incapable de les lui prendre. Oh, bien sûr, il fallait s'y attendre, une portée de cinq était née à la fin de l'été dernier dans le jardin voisin et comme elle n'y recevait aucune nourriture, la famille entière avait pris l'habitude de se faufiler sous le grillage pour venir vider les gamelles que Madame N., compatissante, remplissait pour eux. De là à venir s'installer pour de bon sur ce territoire plus hospitalier, il n'y avait qu'un petit pas à franchir...

Il fallait agir vite, avant que leur mère, consciente du danger, n'aille les dissimuler dans une cachette d'où ils ne ressortiraient qu'en gambadant joyeusement. C'est Lina qui se chargea courageusement de porter les nouveaux nés chez le vétérinaire pour les envoyer, sans souffrance, au paradis des chats.

Pas besoin d'une boule de cristal pour imaginer, dans un proche avenir, le paysage peuplé d'une importante colonie de chats "sauvages" car d'autres naissances étaient prévisibles à court terme. De toute évidence, aucune des quatre jeunes chattes - le cinquième est un mâle - ni leur mère ne se laisseraient attraper à la main. Nous allions mettre en place toute la batterie de cages pièges et nous armer de patience ! Lina, puis la propriétaire des lieux que nous avions initiée au dur métier de trappeur de chats firent merveille. Bon nombre de naissances furent évitées et trois jeunes opérées retrouvèrent leur territoire après la convalescence de rigueur.

Vint le tour de Zaza -chaque chat avait déjà reçu un nom de leur protectrice- de se faire prendre au piège. Aussitôt, Lina la conduisit chez un vétérinaire dans l'étroite trappe de capture métallique. Elle y passa la nuit. Pauvre petite Zaza ! Au matin le praticien eut la surprise de découvrir deux minuscules chatons que leur mère défendait en y mettant tout ce qu'il lui restait de forces. Courageux mais pas téméraire le vétérinaire ! Par téléphone, il nous pria de venir récupérer notre matériel et son contenu ! C'est ainsi que je fis la connaissance de Zaza, si attendrissante avec ses chatons accrochés aux mamelles dans sa prison de métal. Comment vous la décrire ? Au premier regard elle n'a rien d'extraordinaire si ce n'est ses très grands yeux vifs et intelligents. Sa robe est tigrée avec une large bavette blanche et chacune de ses pattes porte une touche de blanc. Son ventre est clair et son poil est fin, dense et soyeux. Elle est très jolie.

Sitôt entrée dans la cage confortable que nous venions de lui préparer, Zaza se réfugia dans le bac à litière comme le font presque tous les chats "sauvages". J'en profitai pour subtiliser rapidement les chatons. A mon tour, j'allais m'infliger cette si déplaisante tâche de conduire les nouveaux nés à la mort. Notre vétérinaire, comme tous ceux qui respectent les animaux, n'aime guère pratiquer ces euthanasies. Pour échapper à cette besogne, il me prédisit un très mauvais week-end, bourrelée de remords ! Il y a tant de chatons que l'on découvre dans la nature bien trop grands pour être euthanasiés qu'il faut s'interdire de céder à nos émotions et faire ce qui doit être fait. Nous le savions tous deux.

De retour à la maison, j'allai immédiatement voir comment se comportait la nouvelle pensionnaire. Elle n'avait pas bougé du bac à litière mais elle n'y était pas seule ! Deux nouveaux chatons étaient en train de prendre leur premier repas ! Zaza, les tenait solidement entre ses pattes avant et procédait à leur toilette. Elle avait fort à faire tant ils étaient collants et couverts de litière! Croyez-vous que je <<refusai de céder à mes émotions et que je fis ce qui doit être fait >>? Eh bien non ! Qu'auriez-vous fait, vous ? Trop c'est trop, Zaza avait eu son compte d'épreuves. Aussi doucement que possible, pour ne pas l'effrayer, je pris les bébés et les débarrassai de la litière, vraiment trop indigeste. Elle m'observait et comprenait ce que je lui disais pour la rassurer, je pourrais le jurer. J'étais bien consciente de commettre une erreur ; j'allais devoir garder cette sauvageonne pendant au moins deux mois et affronter toutes les difficultés que cela représente car il n'était pas possible de la maintenir en cage avec ses chatons durant une aussi longue période. Comment se comporterait-elle une fois lâchée dans la maison où je serais bien obligée de l'accueillir ? Je ne tardai pas à l'apprendre puisque après la première semaine passée dans la cage la plus spacieuse de la chatterie, Zaza et les petits furent installés dans une cage plus modeste, placée dans la cuisine. Une ouverture sur le dessus offrait à la maman la possibilité d'aller et venir à sa guise entre cuisine, living-room et mezzanine sur laquelle est installé mon bureau, tandis que les bébés ne risquaient pas de s'éloigner du "nid". J'avais remisé les objets les plus fragiles, bien inutilement puisque jamais Zaza ne commit la plus petite maladresse. Elle passait de longs moments avec ses chatons et sitôt sortie de la cage, s'empressait de grimper, gracieuse comme un écureuil, sur les fermes apparentes du living-room, là où personne n'irait la déranger. Elle y dormait, y faisait tranquillement sa toilette et observait les allées et venues de la maison. Au premier cri d'un bébé, vite elle retournait près d'eux. Peu à peu, elle accepta mes caresses mais seulement dans l'espace étroit de la cage. Comme tous les chatons du monde, les siens découvrirent les plaisirs de leur âge. Zaza les accompagna dans tous leurs jeux, elle se montra et se montre toujours, trois mois plus tard, une mère attentive et tendre. Futée, elle apprit comment obtenir de moi son petit suisse quotidien : postée devant le réfrigérateur elle émet un léger cri de gorge bien particulier et entame une danse du scalp autour de mes jambes. Il y a quelques jours elle vint s'installer sur le canapé à moins d'un mètre de moi. Une première ! A ma surprise, elle ne bougea pas quand j'avançai la main pour la caresser et, comble du bonheur, elle accepta que je la prenne sur mes genoux ! J'eus droit à toutes les marques d'affection : ronronnements sonores et pétrissage en règle ! Pirate et Pastel sont largement en âge d'être adoptés. Alors que je mets la dernière main à ce récit, ils sont encore collés à leur mère et la têtent goulûment. Je ne peux m'empêcher d'éprouver de la tristesse en songeant à la séparation, à leur séparation ! C'est pitoyable au fond une vie de chat...Et Zaza qui n'a jamais manifesté le désir de sortir, faut-il la rendre au jardin où elle est née ? Faut-il espérer que quelqu'un voudra l'adopter ?

Epilogue

Dès que Pirate et Pastel eurent assez de force pour grimper dans les poutres, ils prirent l'habitude d'y rejoindre leur mère, ils y passaient ensemble de longues heures. Pendant toute la durée du printemps j'avais évité d'ouvrir les fenêtres du living-room de crainte de voir s'échapper la captive. Pour aérer je devais attendre que la famille soit réunie dans la cuisine où je pouvais les retenir.

Rassurée par l'attachement sans faille qu'elle manifestait à ses "bébés", j'ouvris un jour la porte qui donne sur le balcon. Elle s'y dirigea tranquillement et trouva rapidement le moyen de descendre dans le jardin en empruntant le chèvrefeuille. Discrètement je surveillai l'exploration qu'elle fit du jardin et quelle ne fut pas ma surprise de la voir revenir par le même chemin. Le lendemain, sitôt la porte du balcon ouverte, Zaza appela ses chatons et les invita à la suivre, ce qu'ils firent sans problèmes et toute la famille réintégra la maison comme Zaza l'avait fait la veille.

Il arriva, à plusieurs reprises, que je veuille présenter Pirate et Pastel à de potentiels adoptants. Mais... dès qu'ils voyaient entrer des inconnus, les trois chats grimpaient à toute vitesse dans les fermes et restaient hors d'atteinte tant que les "intrus" n'avaient pas débarrassé le plancher, découragés par ces chatons pas sociables !

Jamais je n'ai vu une famille aussi unie que ces trois là ! Comment me serais-je entêtée à vouloir les séparer ? Les "bébés" avaient un an et plus qu'ils continuaient de téter Zaza, même si elle n'avait plus de lait depuis longtemps. Jamais elle n'a cessé de s'occuper d'eux, de faire leur toilette en mère attentive pendant les années suivantes.

Octobre 2004. La famille est installée dans mon living room depuis plus de cinq ans.

Octobre 2004. La famille est installée dans mon living room depuis plus de cinq ans.

Seule la mort de Zaza, au mois de novembre 2009, les a séparés. Zaza a subi sans broncher un traitement contre son insuffisance rénale, en vain. Photo prise quelques jours avant son départ.

Seule la mort de Zaza, au mois de novembre 2009, les a séparés. Zaza a subi sans broncher un traitement contre son insuffisance rénale, en vain. Photo prise quelques jours avant son départ.

C'est maintenant Gourmette, la sauvageonne, qui squatte les fermes apparentes depuis le mois de novembre 2011 !

C'est maintenant Gourmette, la sauvageonne, qui squatte les fermes apparentes depuis le mois de novembre 2011 !

Nouvelle photo de Gourmette (3 septembre 2012). Quand Gourmette a été en âge d'être stérilisée, il a fallu utiliser une trappe de capture dans le living-room !! A l'heure qu'il est, elle est encore sur son perchoir !

Nouvelle photo de Gourmette (3 septembre 2012). Quand Gourmette a été en âge d'être stérilisée, il a fallu utiliser une trappe de capture dans le living-room !! A l'heure qu'il est, elle est encore sur son perchoir !

Rédigé par Monique

Publié le 23 Août 2013

Le 14 juin, je vous proposais d'adopter une petite chatte trouvée par une de nos adhérentes, à Evry.

Il n'aura pas fallu longtemps à Sophie, une autre de nos amies, pour "craquer" . Le 6 juillet j'ai publié une photo de la petite chatte, baptisée Fendi, envoyée par son adoptante.

Aujourd'hui j'en reçois de nouvelles et j'apprends que la demoiselle, sans doute trop gâtée, ne supporte pas la présence d'un autre chat chez elle ! Non mais !

Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une de ces dernières photos. Fendi pose avec beaucoup d'élégance, c'est normal pour la chatte d'une artiste peintre !

Elle doit savoir qu'elle est belle !

Elle doit savoir qu'elle est belle !

Rédigé par Monique

Publié le 23 Août 2013

Au mois de mars 2013 il est devenu évident que Dallas n'allait pas bien. Très rapidement le problème a été diagnostiqué, elle avait des difficultés pour uriner.

Un traitement a été mis en oeuvre sans résultat significatif. Si vous avez, ou si vous avez eu des chats, vous avez peut-être rencontré ce problème de calculs urinaires.

Un calcul urinaire est défini comme une accumulation de minéraux qui ont perdu leur solubilité et se déposent sous forme de petits cailloux dans l'appareil urinaire. Le terme d'urolithiase, signifiant « pierre », est un synonyme pour nommer la formation des calculs. Aujourd'hui, les calculs urinaires représentent une cause fréquente de consultation en médecine vétérinaire. Le traitement peut reposer sur une intervention chirurgicale, des médicaments et/ou l'utilisation d'une alimentation spécifique.

Au mois d'avril 2013, Dallas a subi une intervention chirurgicale pour extraire un gros calcul de struvite par cystotomie.

Sans une alimentation adaptée, il est certain que Dallas connaîtra, à nouveau, tôt ou tard le même problème. Or, elle vit au milieu d'une quarantaine de chats et, à moins de la confiner dans une cage, il est impossible de lui offrir ce type d'alimentation.

Elle était une petite sauvageonne quand elle a été recueillie avec sa fratrie à l'hôpital de Dourdan, au cours de l'été 2008. Elle a maintenant 5 ans et son comportement s'est beaucoup amélioré mais elle n'est pas pour autant devenue une chatte tout à fait familièrer. Elle se laisse facilement caresser, surtout quand elle a donné sa confiance.

L'idéal serait qu'elle soit accueillie dans une famille où il n'y aurait pas d'autre chat ou un chat qui reçoit, lui aussi, une alimentation spécifique aux problèmes urinaires.

Si, vous qui me lisez n'êtes pas susceptible de l'accueillir, peut-être connaîtrez-vous une famille qui le pourrait. L'association continuerait d'assumer les éventuels futurs frais vétérinaires.

MERCI pour elle.

DALLAS - 23 août 2013

DALLAS - 23 août 2013

Rédigé par Monique

Publié le 21 Août 2013

Le 18 juillet j'ai posté un billet intitulé "Intégration réussie". Si vous ne l'avez pas lu, je vous invite à le faire et à me donner votre avis.

Aujourd'hui j'ai le plaisir de trouver une association Angevine qui a mis la même idée en pratique : chats libres, oui mais protégés. Je ne vous en dit pas plus et je vous laisse découvrir cette jeune association bien sympathique :

Rédigé par Monique

Publié le 17 Août 2013

J'ai souvent eu l'occasion de le dire et de l'écrire, la protection des animaux en France n'est pas le monopole d'une seule "SPA Nationale". Certes chacun sait désormais que d'autres associations ou fondations sont engagées dans cette noble tâche, les Fondations Brigitte Bardot, Trente Millions d'Amis, Assistance aux Animaux ... sont les plus connues mais, très largement, le public pense que toutes les associations dont le titre comporte le sigle "SPA" seraient rattachées à la SPA dont le siège est à Paris et qui se qualifie elle-même souvent de nationale.

Mais au fait, que signifie "national(e)" ? Voici la définition que donne le Larousse : Relatif à une nation ; qui appartient à une nation, par opposition à international

En cherchant cette définition j'ai trouvé une citation de Gilbert Louvain qui illustre bien la suite de ce billet :

"Le mot national est une étiquette qui falsifie un produit dans plus d'un cas".

Sur son site, la SPA dont le Siège est à Paris se définit ainsi :

"La SPA est la première association de protection animale créée en France. Elle a été créée en 1845 et reconnue d’utilité publique en 1860. La SPA agit grâce à :

- 150 000 donateurs fidèles - 20 000 adhérents - 3000 bénévoles, 600 salariés, 1500 délégués-enquêteurs - 56 refuges partout en France pour accueillir et héberger les animaux - 12 dispensaires pour soigner les animaux des propriétaires démunis - Une cellule anti-trafic pour démanteler les élevages clandestins - Des clubs Jeunes pour sensibiliser les adolescents à la protection animale"

Sans doute la SPA parisienne fut-elle la première à voir le jour en France (1845). Huit ans plus tard, soit 1853, la SPA de Lyon et du Sud-Est était créée. Bientôt de nombreuses autres villes françaises suivirent cet exemple.

Pour faire court, c'est en 1926 que la plupart de ces associations se groupèrent pour former la Confédération Nationale des Sociétés de Protection des Animaux de France et des Pays d'expression française, tout en restant juridiquement et financièrement indépendantes. Aujourd'hui elles sont environ 250. (La SPA parisienne et ses quelques filiales n'en font pas partie).

 

La majorité de ces associations dispose de locaux à usage de refuge, voire de fourrière. Certaines ont également ajouté une activité de pension pour générer des recettes qui participent au paiement de salaires et de charges sociales et bien sûr à l'activité du refuge : achat de nourriture, frais vétérinaires, produits de nettoyage, eau, électricité, etc.

Il n'est pas inutile de préciser que les responsables de ces associations (simples Administrateurs et Président, Secrétaire, Trésorier) oeuvrent bénévolement. Cependant, de nos jours le bénévolat ne suffit plus pour les faire fonctionner, en particulier quand elles gèrent des refuges importants, ouverts au public tous les jours ou presque. Une partie non négligeable des recettes est alors affectée au paiement des salaires d'un Directeur, d'agents animaliers et parfois même d'un vétérinaire à temps complet.

Si, comme je viens de l'indiquer les Associations affiliées à la Confédération Nationale sont juridiquement et financièrement indépendantes, elles ont adopté une même ligne de conduite et signent lors de leur affiliation un même Code de déontologie dont les termes sont réétudiés par le Conseil d'Administration en fonction de l'évolution des lois et des mentalités.

Je vous invite à prendre connaissance de la dernière version de ce Code de déontologie que nous venons d'approuver et de signer.

 

 

Cliquer sur le lien pour lire

Rédigé par Monique

Publié le 16 Août 2013

Un chaton noir à adopter ce n'est pas une rareté, il y en a partout, mais celui-là qui a été ramassé dans la rue par notre amie Fouzia était particulièrement pitoyable, apeuré et souffrant de diarrhée. Cette diarrhée a été bien traitée chez notre vétérinaire de Morsang-sur-Orge.

Comme tous les petits malheureux il a un petit peu de corysa qui ne résistera pas à quelques jours supplémentaires d'antibiothérapie.

Actuellement c'est Maria qui l'a accueilli provisoirement. Maria, c'est la personne qui s'occupe de Lily "la chatte cassée" qui lui donne déjà beaucoup de travail.

Si vous êtes déjà revenu(e) de vacances, adopter KIKI c'est une bonne action à accomplir sans plus attendre.

Merci pour lui !

KIKI n'est plus à adopter. C'est finalement MARIA qui n'a plus voulu s'en séparer. Merci pour lui.

La queue mouillée... après la toilette du derrière !

La queue mouillée... après la toilette du derrière !

Rédigé par Monique

Publié le 16 Août 2013

Vous ne donnez que peu lorsque vous donnez vos biens. C'est lorsque vous donnez de vous-mêmes que vous donnez réellement.
Khalil GIBRAN, Poète libanais (1883 - 1931)

Rédigé par Monique

Publié le 15 Août 2013

Drôle de titre pour une "drôle" d'histoire. On se croirait dans un roman d'une Agatha Christie des temps modernes, ADN oblige !

A nice cup of tea à la main, savourez cette histoire !

http://www.bfmtv.com/international/angleterre-un-meurtrier-condamne-grace-a-ladn-chat-581880.htmlhttp://

Rédigé par Monique

Publié le 10 Août 2013

L'Amour en une photo !

L'Amour c'est partager son hamac même si on y est à l'étroit !

Ces deux là sont inséparables ! Flint a été trouvé, chaton, sous le capot d'une voiture après un parcours entre Antony (92) et Villebon-sur-Yvette (91). Quand je l'ai vu, je l'ai adopté tant il ressemblait à Léo, recueilli, des années auparavant, par notre association avec une vilaine fracture ouverte sur une patte et testé FIV +. Léo que j'ai tendrement aimé pendant quelques années et qui est mort après avoir déclaré la maladie induite par la présence du virus FIV.

Gipsy a été capturée, chaton, dans le parc du C.M. de Bligny par Nathalie, infirmière et adhérente. En dépit de tous mes efforts, je n'ai pas réussi à en faire une chatte sociable... Seul Flint peut la prendre "dans ses bras".

L'inoubliable Léo !

L'inoubliable Léo !

Maintenant qu'il est adulte, Flint ne ressemble plus tellement à Léo. On ne retrouve jamais, à travers un autre, le chat qu'on a aimé et perdu, mais on peut en aimer un autre.

Rédigé par Monique

Publié le 9 Août 2013

Stériliser tous les chats, est-ce possible ?

C'est en tout cas ce que demande une pétition qui circule sur le net, pétition qui serait initiée par un collectif de 110 associations. Lesquelles ?

http://www.change.org/petitions/une-urgence-110-associations-pour-la-sterilisation-obligatoire-de-tous-les-chats-4

Dans ce texte il n'est pas seulement question des chats "errants" ou "libres" mais des "chats domestiques" (sic). Par domestiques faut-il comprendre les chats qui ont un propriétaire ? Il me paraît utile de rappeler que les chats dits errants qui sont trop souvent l'objet de maltraitance sont aussi des chats domestiques par opposition aux chats sauvages. Des lois différentes s'appliquent à ces deux catégories d'animaux.

Comme tous les protecteurs d'animaux, en particulier de chats, je déplore qu'ils ne soient pas plus nombreux à être stérilisés et identifiés. Aujourd'hui encore j'ai trouvé sur un site d'annonces gratuites, des offres de chats ou chatons à donner en Essonne :

Annonce du 3 août - Boutigny sur Essonne :

"Bonjour pour cause d'allergie je suis obliger de donner mes deux petits chats, le roux de 3ans c'est un mâle qui est castré puis une petite femelle d'1an.
Ils sont habitué aux chiens et aux enfants en bas âge, ils vivent en appartement et principalement sur le balcon!! Pour plus de renseignement veuill
ez le contactez par téléphone: 06.95.96.--.--"

Ces deux là vivent principalement sur le balcon ! Et la femelle d'un an n'est probablement pas stérilisée !

La photo ci-dessous concerne des chatons à donner à Corbeil-Essonnes, l'annonce est datée du 12 juillet :

Bonjour, Ma chatte a accouché le 2 juin 2013 de 4 petits chatons 3 roux (mâles) et 1 gris et noir tigré (femelle). Ils tètent encore mais mangent et boivent a la gamelle, ils commencent également a comprendre le système de la litière. Tatouage, vaccination et accompagnement chez le véto a votre charge. Personnes qui aiment les animaux, qui s'en occupent avec une attention particulière car ils auront eu l'habitude d'être a 5 (avec la maman). Emailez moi!!!!

Bonjour, Ma chatte a accouché le 2 juin 2013 de 4 petits chatons 3 roux (mâles) et 1 gris et noir tigré (femelle). Ils tètent encore mais mangent et boivent a la gamelle, ils commencent également a comprendre le système de la litière. Tatouage, vaccination et accompagnement chez le véto a votre charge. Personnes qui aiment les animaux, qui s'en occupent avec une attention particulière car ils auront eu l'habitude d'être a 5 (avec la maman). Emailez moi!!!!

Ce jeune chat roux d'un an n'est ni identifié, ni vacciné. L'annonce ne le précise pas mais il n'y a pas une chance sur deux pour qu'il soit stérilisé. Il est à Richarville, l'annonce date du 17 juin ...Qu'est-il advenu de lui presque deux mois plus tard ?

Chat de un an à donner. Tres sociable. Contact par mail

Chat de un an à donner. Tres sociable. Contact par mail

Et encore cette annonce datée du 25 juin qui propose des chatons non identifiés, non vaccinés à Briis-sous-Forges, à notre porte !

bonjour,  4 châtons de deux mois tout juste à donner contre amour et bon soin  2 mâles et 2 femelles, les deux mâles sont noirs et blancs et il y a une femelle noire et une femelle noire et blanche  chats très affectueux, habituée aux humains, et aux autres chats, soeuvrés  je préfère nettement les donner à des personnes ayant un jardin car ils sont habitués à l'exterieur.  Ils sont propres...  Me contactez uniquement par tèl, ne réponds ni aux sms ni aux mails.  Cordialement...

bonjour, 4 châtons de deux mois tout juste à donner contre amour et bon soin 2 mâles et 2 femelles, les deux mâles sont noirs et blancs et il y a une femelle noire et une femelle noire et blanche chats très affectueux, habituée aux humains, et aux autres chats, soeuvrés je préfère nettement les donner à des personnes ayant un jardin car ils sont habitués à l'exterieur. Ils sont propres... Me contactez uniquement par tèl, ne réponds ni aux sms ni aux mails. Cordialement...

Ce ne sont là que quelques exemples ! Il y a évidemment sur ce même site des annonces passées par des associations sérieuses qui affichent leur numéro de Siret et qui proposent des animaux identifiés.

On le sait, le marché de l'adoption est vaste et l'offre dépasse largement la demande. A cette époque de l'année, les adoptants sont rares mais beaucoup, parmi ces rares adoptants préféreront un chat gratuit, donné "contre bons soins" plutôt que de payer des frais vétérinaires à une association sérieuse. Des frais vétérinaires, ils n'ont pas l'intention d'en exposer, ni aujourd'hui, ni plus tard !

Dans l'hypothèse improbable où une loi comme celle que réclame la pétition serait votée, quel en serait l'impact ?

Une Loi n'a d'intérêt que si elle est respectée. Pour qu'elle ait une toute petite chance de l'être il faudrait que des contrôles soient effectués et que le risque de sanctions encourage les propriétaires de chats à les faire stériliser et identifier.

Des contrôles ? Où, Comment ? Par qui ? Le texte de la pétition est muet sur le sujet.

A supposer que des propriétaires de chats aient connaissance d'une telle loi qui aurait été votée avec ses décrets d'application, on peut raisonnablement penser qu'un petit nombre prendra rendez-vous chez le vétérinaire. D'autres considéreront qu'ils n'ont pas les moyens financiers ou pas la volonté de se plier à une nouvelle privation de leurs libertés et abandonneront purement et simplement leur(s) chat(s). Où ? Dans un refuge déjà surchargé ou, plus simplement dans la nature ? Il y a encore ceux qui ne veulent pas priver leur chatte de la joie de la maternité... j'en connais !

Ceux qui, ne respectant pas la loi, garderont leur(s) chat(s) "en douce" n'éviteront pas les naissances, pas plus qu'ils ne les ont évitées jusque là. Plus question de passer des annonces comme celles ci-dessus, sous peine d'être repérés comme contrevenants à la Loi et peut-être verbalisés ! La solution ? Abandonner les chatons dans la nature ou les balancer dans le jardin d'une personne connue pour aimer les chats !

Le texte de la pétition évoque, par cette seule phrase, le cas particulier des éleveurs de chats de race :

"Pour les élevages des chats de race, et afin d’éviter les portées répétées qui épuisent les
femelles, les vétérinaires accorderont l’autorisation de l’é
l
evage après examen
de chaque situation."

Je vois assez mal les vétérinaires dans ce rôle !!

Et les chats "libres" ou "errants" ? Stérilisation obligatoire !! Cela signifie clairement que les euthanasies des chats capturés par les services techniques des communes ou les sociétés spécialisées, seront interdites. Qui finance les opérations ?

Je veux bien admettre les arguments (que notre association a maintes fois utilisés) selon lesquels les opérations de captures qui devront être renouvelées car de nouveaux chats finissent toujours par apparaître, même quand on croit avoir fait place nette, sont finalement plus coûteuses que les stérilisations.

J'ai déjà évoqué les obligations des Maires concernant l'errance des animaux, dans deux articles récents des 13 et 18 juillet.

A moins de faire fonctionner une fourrière municipale ou intercommunale, dont le coût est obligatoirement supporté par les habitants, via leurs impôts, les municipalités signent des conventions de fourrière, soit avec des associations de protection animale si elles disposent de locaux adéquats, soit avec des sociétés commerciales, le Groupe SACPA/CHENIL SERVICE dont le siège est dans le Lot et Garonne, étant incontestablement leader sur le marché, avec un chiffre d'affaires en constante augmentation.

Dans tous les cas les prestations de fourrière ne comprennent pas les stérilisations de chats ! Si la stérilisation des chats capturés sur la voie publique devenait obligatoire, le coût des prestations de service "fourrière" serait revu nettement à la hausse, d'où une substantielle augmentation des impôts locaux.

Que dire des animaux "errants" présents, non sur la voie publique, mais à l'intérieur des résidences privées, HLM et autres, dont la présence crée bien des tensions chez les résidents? Il faut avoir vu les chats faméliques, les yeux collés par le corysa, se faufiler dans les vides sanitaires, dans les caves et sous les bosquets ; pauvres chats trop souvent victimes de sévices graves inventés par des adolescents cruels et désoeuvrés ! Si leur stérilisation éviterait les naissances de futurs martyrs, échapperaient-ils pour autant à une vie de misère rythmée par leurs crétins de bourreaux, jamais sanctionnés ?

Toujours les mêmes questions se posent : Les syndics en charge de la gestion de ces résidences trouveraient-ils le financement des opérations de captures et des stérilisations/identifications ? Sauraient-ils imposer la présence et la sécurité des chats aux résidents ? Y aurait-il assez d'amoureux des chats pour assurer leur subsistance à long terme ? Qui prendra soin d'eux s'ils sont blessés ou malades ? Ces questions tournent dans ma tête depuis bien des années. Le "laboratoire" que constitue le Centre hospitalier de Bligny n'incite pas à l'optimisme, loin s'en faut ! Le 23 janvier j'ai ajouté, sur ce blog, un article intitulé "Les chats libres...de mourir" et plus tôt une "Lettre ouverte à ceux de Bligny".

Désirée, aux dires de Sylvie qui la nourrissait, a échappé au massacre de toute sa famille, à coup de pierres, perpétré par des enfants d'une résidence à Egly. Complètement traumatisée, avec une plaie à l'oeil, il aura fallu plusieurs semaines d'efforts pour la capturer, d'où son nom ! Elle est chez moi, toujours aussi "sauvageonne" depuis cinq ans.

Désirée, aux dires de Sylvie qui la nourrissait, a échappé au massacre de toute sa famille, à coup de pierres, perpétré par des enfants d'une résidence à Egly. Complètement traumatisée, avec une plaie à l'oeil, il aura fallu plusieurs semaines d'efforts pour la capturer, d'où son nom ! Elle est chez moi, toujours aussi "sauvageonne" depuis cinq ans.

Si les responsables de ces résidences n'envisagent pas le retour des animaux sur leur territoire, ils deviendront, comme ceux capturés sur la voie publique, la propriété du gestionnaire de la fourrière qui en fera quoi ? A moins que la Loi à venir (?) ne les oblige à les y maintenir ...

Actuellement la loi prévoit que les animaux échoués en fourrière qui n'ont pas été réclamés par leur propriétaire, sont proposés à titre gracieux aux associations de protection animale qui disposent d'un refuge. On l'a compris, les refuges n'accueillent que les chats susceptibles d'être adoptés et pas les "sauvages" !

Si la loi que semblent réclamer 110 associations de protection animale rend obligatoire la stérilisation de tous les chats on peut supposer qu'elle rendra également incontournable le retour des "sauvages" sur leur lieu de capture.

Pourquoi pas ? Les lois sont ainsi faites qu'elles créent des obligations aux communes et par là, de nouveaux impôts à leurs administrés. A titre d'exemple :

  1. Les communes d'Ile de France de plus de 1500 habitants doivent disposer de 25 % de logements sociaux. En dehors de l'Ile de France cette disposition s'applique aux communes de plus de 3500 habitants.
  2. Les communes de plus de 5000 habitants doivent aménager et entretenir des aires d'accueil pour les gens du voyage.

Les journaux évoquent le cas des communes sanctionnées pour ne pas respecter ces obligations et les articles qui relatent les nombreux incidents survenus lors de l'arrivée de ces gens du voyage, au sein des populations, n'ont échappé à personne.

Que dira la loi pour l'accueil des populations de chats stérilisés et identifiés ? Les Communes auront-elles l'obligation de prévoir, pour elles aussi, des lieux d'accueil ? J'ai déjà évoqué, dans l'article récent "Intégration réussie", la solution que je trouve la meilleure mais cette séduisante solution a un coût certain et n'est pas applicable dans tous les cas de figure. Les nuisances induites par le comportement sexuel des chats "entiers" étant supprimées, les chats seraient-ils miraculeusement bien accueillis par ceux qui les détestent aujourd'hui ?

Actuellement la loi offre aux municipalités cette possibilité de laisser vivre sur leur territoire des petites populations de chats stérilisés et identifiés, soit au nom de l'association de protection animale partenaire, soit au nom de la Commune. Cette dernière solution étant préférable car, au contraire d'une association, la ville ne risque pas de disparaître en privant les chats d'un propriétaire et de défenseurs en cas d'actes de cruauté avérés.

Vous l'aurez peut-être remarqué, moi je ne l'ai pas oublié, tout mon exposé n'évoque pas le cas des chatons qui accompagnent les mères "sauvages" capturées. Ils sont trop jeunes pour être stérilisés, ils ne sont pas assez sociables pour séduire des adoptants. Ils deviennent quoi ? Ils sont accueillis où ? par qui ?

Pour résumer mes réflexions après l'examen d'une loi qui serait votée en faveur de la protection des chats, par leur stérilisation obligatoire, l'avenir m'apparaît ainsi :

- Accroissement des abandons vers les refuges et plus certainement dans la nature où ils pourront être "recueillis" par de soi-disant protecteurs, en réalité des trafiquants qui alimentent :

*des laboratoires plus ou moins clandestins

* le commerce tout aussi clandestin de la fourrure, l'importation de fourrure de chats et de chiens étant interdite en France,

* la vente "sous le manteau" pour l'alimentation des serpents (NAC à la mode),

- Chats présents dans les laboratoires, élevés uniquement à effet d'expérimentation, c'est à dire chats exposés à la souffrance avant d'être sacrifiés, (situation actuelle qu'une nouvelle loi ne modifierait pas) ,

- Grande précarité des chats stérilisés/identifiés "libres...de mourir" faute d'abris, de nourriture, de soins ...livrés à la cruauté ordinaire et à l'indifférence des humains modèle courant,

- Dans quelque vingt ans plus de chats européens visibles car a peu près tous ceux qui vivent aujourd'hui seront morts,

- Les amateurs de chats n'auront pas d'autres choix que d'acheter, à prix d'or, des animaux de race chez les éleveurs sélectionnés par les vétérinaires (Lol !)

Sans doute mon scénario s'apparente-t-il à un mauvais roman de science fiction car je n'ai pas la science infuse ni la prétention d'avoir toujours raison. Aussi j'invite toute personne qui souhaite me convaincre du bien fondé de signer la pétition accessible plus haut, d'apporter son commentaire en cliquant sur la petite bulle de dialogue, en haut à droite du début de l'article ou mieux, en envoyant son texte en utilisant la fonction "CONTACT".

Ce texte sera publié intégralement en réponse à ce présent article.

Merci pour votre attention, vos commentaires et vos suggestions.

P.S. Les photos qui illustrent les exemples de petites annonces relevées sur un site d'annonces gratuites sont de mauvaise qualité car elles sont issues d'un copié/collé depuis le site en question. Si, vous aussi, ressentez de la compassion pour ces chats et chatons, vous pouvez retrouver les annonces et contacter leurs auteurs.

Rédigé par Monique