Publié le 30 Novembre 2014
Après l'article intitulé "Quand rien ne va plus", je vous avais promis que les prochaines nouvelles seraient plus réjouissantes.
Hélas les bonnes nouvelles ne sont pas à l'ordre du jour...
La jolie petite chatte capturée le 11 novembre et nommée Jacquotte, n'est plus...
Après quelques jours passés en cage, Jacquotte a été invitée à faire connaissance des chats civilisés qui vivent dans la maison...chacun est venu se pencher sur son berceau... Elle a reçu un vermifuge....Elle a encore peur et cherche - et trouve - des cachettes.
23 novembre, la voici avec Dumbo qui lui explique qu'il ne faut pas avoir peur...Elle commence à ronronner quand je la prends dans mes bras
Lundi 24 novembre soir, elle refuse la nourriture que je lui présente et je la trouve bizarrement calme. Sa température : 40°95 !!!
Vite 6 mg de Tolfédine et un linge humide sur le corps pour la rafraîchir ! Quelques heures plus tard l'antipyrétique a fait son effet, sa température est redevenue normale mais elle refuse toujours la nourriture.
Mardi 25 novembre matin, elle est au plus mal. Elle est comateuse quand Joël la dépose à la clinique vétérinaire où elle est tout de suite prise en charge. Sa température a chuté à 35°... perfusion, matelas chauffant...Rien n'y fera. Elle est décédée deux jours plus tard, le 27 novembre.
A côté de quoi suis-je passée ? Aurais-je du la laisser plus longtemps dans sa cage où j'aurais été mieux à même de m'apercevoir qu'elle ne mangeait pas assez, ou pas du tout ? Qu'elle était malade ? Ces questions auxquelles je ne trouve pas de réponse me font perdre le sommeil.
Mercredi 26... Trois chats sont hospitalisés : Bambou, insuffisant rénal, Isadora (depuis le samedi 22) et la petite Jacquotte depuis la veille. Je reçois un appel d'une infirmière de Bligny. Elle me signale un chat en mauvais état, avec peut-être une patte cassée.
Me voilà partie en expédition avec une trappe de capture et une cage de transport... Quand j'arrive le chat n'est plus visible, je le cherche et je le découvre dans une de nos caisses en polystyrène garnie de foin mais hélas, il s'en échappe !
Avec plusieurs des membres du personnel nous essayons de le prendre, il s'enfonce dans un trou. Quand il en ressort il va se poster sur un appui de fenêtre mais là encore il s'enfuit quand nous approchons. Il marche mal, il est maigre et visiblement en mauvais état.
Dans les parages, il y a un autre chat familier "une gentille chatte", me disent les infirmières, qui s'intéresse un peu trop à l'appât déposé dans la trappe de capture. Elle risque de faire échouer nos tentatives pour capturer le malade. De plus, je vois qu'elle n'est pas tatouée et si elle n'est pas non plus stérilisée, il vaut mieux que je la mette à l'abri en vue d'une prochaine visite chez notre vétérinaire.
Une infirmière qui travaille jusqu'à 20 heures propose de surveiller la trappe et de m'appeler si le chat s'y fait prendre. A l'inverse, elle rentrera la trappe à l'abri et la remettra en service le lendemain matin jeudi 27.
Sans nouvelles, je retourne sur place jeudi matin. La trappe est disposée, le chat n'est pas visible. Je pars à sa recherche. Peut-être s'est-il abrité dans la petite maison où de la nourriture et des abris/polystyrène sont à disposition des chats de ce secteur.
Oui, il est bien venu s'y reposer. Je le trouve étendu dans le foin d'une caisse. Il est mort et déjà rigide.
C'était un beau chat les dernières fois que Raymonde l'a photographié au mois de mars et au mois d'octobre 2014 au cours d'une tournée de nourrissage.
Mars 2014 Il n'a pas de nom, il n'a jamais été capturé car à Bligny personne ne donne un coup de main aux membres de notre association trop peu nombreux sur le terrain !
Hier samedi 29 novembre, en début d'après-midi le Docteur Grosset me disait qu'il se refusait à euthanasier Isadora, hospitalisée depuis samedi 22, dont l'état était très préoccupant, il estimait devoir lui laisser sa chance de réagir à la triple antibiothérapie qui lui était administrée depuis une semaine.
Quelques heures plus tard notre chatte s'est éteinte.
Isadora c'était ce chaton que j'avais sorti au mois d'octobre 2013 d'un sous-sol de Bligny où elle était enfermée avec sa soeur et sa mère ! (article du 26 octobre "Etre chat à Bligny ce n'est plus ce que c'était" )
La joie que j'avais éprouvée d'avoir réalisé ces sauvetages est à la mesure du chagrin que j'éprouve aujourd'hui.
Isadora était devenue une douce et jolie chatte qui sortait un peu dans le jardin...jusqu'où allait-elle se promener ? Probablement jusqu'à la ferme voisine. A-t-elle rencontré un rat ou une souris qui aurait pu la contaminer car l'examen de laboratoire qui a été fait de ses secrétions pulmonaires a nommé sa pneumonie : Pasteurellose !
Inutile de vous dire que je surveille attentivement les autres résidents... Pour le moment il semble qu'ils aillent tous bien.
Si vous pensez qu'il y a un Bon Dieu et qu'il se penche parfois avec bienveillance sur nos chats, adressez-lui une prière pour qu'il épargne les autres.