Publié le 26 Janvier 2020
J'aime donner de bonnes nouvelles, publier les photos de chats heureux dans leur famille adoptive, raconter un nouveau sauvetage et je déteste avoir à annoncer le décès d'un de nos chats.
C'est la raison pour laquelle je ne pouvais pas démarrer nos publications de l'année avec l'annonce de ce départ.
Voici Craquotte au mois de mars 2008 alors qu'elle avait été accueillie par notre association au mois de novembre 2007, en compagnie de son chaton "Crystal" (adoptée).
Avec Boulette, Craquotte était nourrie à Evry par un couple d'amis, Pierre et Maria, dans un immeuble voué à la démolition. Comment refuser de les recueillir ?
Il aura fallu plusieurs années avant que je puisse la toucher, elle avait pourtant un regard tendre et confiant. Je ne savais pas à quel point je m'étais attachée à elle. Depuis quelques mois j'avais remarqué une légère perte de poids mais elle continuait de bien manger, allait voler la nourriture "diabétic" de Grizzly et rien n'a pu me faire craindre un problème grave, et puis... il y a les autres, ceux qui ont des pathologies connues et traitées. Alors je n'ai pas vu à temps que Craquotte était gravement malade. J'avais tout de même prévu de lui faire subir un bilan de santé, un rendez-vous était pris pour le mardi 7 janvier.
Tout s'est précipité le 1er janvier ! A l'heure de la distribution des gamelles du soir, j'ai vu notre Craquotte s'affaiser sur ses pattes arrières. Quel choc ! Etant donné son âge j'ai pensé à une crise d'urée. Dans ce cas il ne fallait pas perdre de temps et commencer le traitement très rapidement étant donné la gravité de son état.
Je l'ai conduite dans une clinique de garde, elle s'est laissée manipuler, je l'ai caressée en attendant le résultat de la prise de sang. J'étais confiante jusqu'au moment où le bilan est arrivé : CATASTROPHIQUE !
Le problème n'était pas une insuffisance rénale mais une anémie mortelle. Craquotte allait mourir, l'injection de cortisone qu'elle a reçue ce soir là n'y changerait rien, à moins d'un miracle. Je vous laisse imaginer mon état d'esprit.
Le lendemain matin, travail de la chatterie oblige, c'est Joël qui l'a conduite chez nos vétérinaires qui ont déjà fait des miracles avec certains de nos chats. J'ai voulu encore y croire.
Son bilan sanguin était pire que la veille... Craquotte s'est endormie doucement sans l'aide de personne. Je n'ai pas fini de la pleurer. Difficile de ne pas baisser les bras parfois.